Dans notre paroisse d’Orange – Caderousse, nous nous réjouissons de compter plus d’une cinquantaine de familles assidues à la vie de notre communauté. Nous vous voyons :
- - parents jeunes ou jeunes parents qui viennent à la messe avec vos nouveau-nés ou des bambins ;
- - parents qui composent au jour le jour avec des écoliers, des collégiens puis des lycéens ;
- - parents d’étudiants conduisant fièrement leurs aînés au seuil de leur vie d’adulte, tout spécialement le jour de leur mariage où se fonde une nouvelle famille…
- - jeunes grands parents ou grands parents annonçant avec émotion la naissance d’un arrière petit enfant…
Au fur et à mesure des années qui passent, nous voyons la vie de vos familles s’épanouir et se développer, avec les joies spécifiques mais aussi des lourdes épreuves parfois cachées. Telle ou telle intention de prière nous est plus particulièrement confiée. Tous, nous connaissons des joies et des croix au pluriel pour une grâce toujours nouvelle et actualisée, venant de Dieu qui nous assure de son soutien dans nos états de vie et nos missions respectifs. C’est pourquoi, je ne saurai pas assez m’émerveiller devant la singularité de chaque famille. Il n’y en a pas deux pareilles ! Chacune est un reflet particulier de l’Amour de Dieu !
Ces derniers mois et ces dernières semaines, les difficultés économiques, la tension que nourrissent les conflits armés à travers le monde, la perspective de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution de notre pays, l’annonce d’un projet de loi autorisant l’euthanasie… nourrissent un climat de morosité qui nous touche tous : prêtres, familles, célibataires, veufs et veuves... jeunes ou anciens pleins de sagesse !
Pour ce dimanche de la Sainte Famille, j’ai rouvert la lettre aux Familles du pape Saint Jean-Paul II et je vous invite à la (re)lire. Ecrite il y a 30 ans, Saint Jean-Paul II nous y (re)donne la définition de la famille :
La famille est en effet une communauté de personnes, pour lesquelles la vraie façon d’exister et de vivre ensemble est la communion.
Communion et communauté sont deux concepts voisins mais non identiques : le concept de « communion » et celui de « communauté ». La « communion » concerne la relation personnelle entre le « je » et le « tu ». La « communauté » dépasse au contraire ce schéma dans la direction d’une « société », d’un « nous ». La famille, communauté de personnes, est donc la première « société » humaine. Elle naît au moment où se réalise l’alliance du mariage, qui ouvre les époux à une communion durable d’amour et de vie et se complète pleinement et d’une manière spécifique par la mise au monde des enfants : la « communion » des époux fait exister la « communauté » familiale. (Lettre aux Familles n°7)
Saint Jean Paul II n’hésite pas à redire la théologie du corps qu’il a apportée au Magistère de l’Eglise :
Dans le mariage, l’homme et la femme s’unissent d’une façon tellement étroite qu’ils deviennent, selon les paroles du Livre de la Genèse, « une seule chair » (Gn 2, 24). Homme et femme de par leur constitution physique, les deux sujets humains, bien que différents corporellement, partagent d’une manière égale la capacité de vivre « dans la vérité et dans l’amour ». Cette capacité, qui caractérise l’être humain comme personne, a une dimension à la fois spirituelle et corporelle. C’est aussi à travers le corps que l’homme et la femme sont préparés à former une « communion de personnes » dans le mariage. Quand, en vertu de l’alliance conjugale, ils s’unissent au point de devenir « une seule chair » (Gn 2, 24), leur union doit se réaliser « dans la vérité et dans l’amour », mettant ainsi en lumière la maturité propre des personnes créées à l’image de Dieu, selon sa ressemblance.
La famille qui en découle reçoit sa solidité interne de l’alliance entre les époux, dont le Christ a fait un sacrement. Elle trouve sa nature communautaire, ou plutôt son caractère de « communion », dans la communion fondamentale des époux, qui se prolonge dans les enfants. (Lettre aux Familles n°8)
A propos de « Une seule chair » et de théologie du corps, je conseille à tous les paroissiens de visionner les deux documentaires portant ce titre et récemment diffusés sur la chaîne KTO et visible sur YouTube.
Et si ces enseignements semblaient aller contre l’esprit du monde contemporain, ne nous inquiétons pas !
Ils sont – toujours et encore – prophétiques et ajustés à ce qui est inscrit au plus profond du cœur de l’homme. Leur valeur est éternelle !
Enfin, n’oublions pas la Marche annuelle pour la Vie annoncée à Paris pour le 21 janvier 2024 à Paris
et l’Université de la Vie - 4 soirées de formation bioéthiqueles lundis 15, 22 et 29 janvier et 5 février !
Je vous souhaite une heureuse fin d’année 2023 !
Père Michel BERGER, curé