Au 1er dimanche de l’Avent, temps d’attente qui est aussi temps de conversion, le prophète Isaïe nous faisait constater : Personne n’invoque plus ton nom, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi (Is 64, 6). Aujourd’hui, le même prophète nous propose une action concrète : tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Nous voici appelés à sortir de notre sommeil (cf. Rom 13, 11). En effet, le plus grand risque pour un veilleur ou un conducteur est de se laisser aller à la torpeur : les choses deviennent floues ou s’embrument. Et quand la vigilance s’émousse, l’attaque de l’ennemi ou l’accident sont proches ! La vigoureuse prédication de Jean-Baptiste vient préciser ce que nous avons à faire : Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers. (Mc 1, 3)
D’ici Noël, pour être prêts à la grâce spécifique à cette fête, il nous appartient de nous y disposer. Offrons-nous donc un peu de temps afin de prendre du recul. Faisons le point sur notre état de vigilance et sur la vérité de notre manière de vivre. Écoutons notre conscience, reconnaissons nos fautes et venons nous confesser :
- mercredi 13 décembre 2023 de 17h30 à 18h30 à l’église Saint Florent
- vendredi 15 décembre de 18h30 à 19h15 à l’église de Piolenc
- samedi 16 décembre de 10h00 à 10h50 à l’église Saint Florent
- samedi 16 décembre de 17h00 à 17h50 à l’église Saint Florent
- mardi 19 décembre de 17h00 à 18h00 à l’église de Caderousse
- mardi 19 de 20h30 à 22h à l’église St Florent avec une préparation dans le cadre des mardis de la paroisse
- mercredi 20 de 17h30 à 19h00 à l’église saint Florent
- vendredi 22 de 17h30 à 19h00 à l’église saint Florent
- samedi 23 de 10h00 à 11h00 à l’église saint Florent
- samedi 23 de 16h00 à 17h50 à l’église saint Florent
Mais que faut-il entendre par faire le point sur la vérité sur notre manière de vivre ?
Pour embrasser la vérité des choses, l’homme est appelé à unir foi et raison sans les opposer.
De même l’homme contemporain est appelé à unir liberté/choix personnel et ordre naturel des choses.
Si foi et raison sont deux manière de connaître la même vérité,
respect de l’ordre naturel et liberté concernent le même agir humain qui nous conduit – ou pas – au bonheur. A cause du péché, il est difficile à l’homme de reconnaître qu’avant la liberté de l’homme, il y a la nature et l’ordre des choses tel qu’ils sont voulus par Dieu Créateur. Notre raison est tout à fait capable de reconnaître les significations de cet ordre que nous n’avons pas choisi ou défini. Les jeunes le font d’autant plus facilement que la vie ne les a pas encore conduits à faire des compromis.
Reconnaître et respecter l’ordre voulu par Dieu ne nous enlève pas la liberté ! Bien au contraire, cette reconnaissance nous oriente et fortifie notre adhésion personnelle à ce que Dieu, dans sa sagesse et sa bonté, veut pour nous. Examinons donc notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actes pour nous assurer que, dans notre comportement personnel et relationnel, nous ne faisons pas injure au Créateur, le mot injure signifiant offense ou atteinte aux droits de Dieu.
En ce moment, l’actualité nous parle de notre environnement et de la nécessaire sobriété à cultiver. Le pape François souligne que ce respect de la nature doit aussi englober l’être humain et le respect de la vie des personnes. Relisons et observons les commandements de Dieu !
Rappelons-nous que nous sommes ‘dans le monde’ dont nous reconnaissons la beauté… mais nous ne sommes pas ‘du monde’ (Jn 17, 15. Nous avons mission d’être, à la suite de Jésus, la lumière du monde (Jn 8, 12 et Mt 5, 14) . Sans entonner un chant systématique de lamentation, il nous faut reconnaître et parfois dire à haute voix que notre société est désorientée. A l’évidence, il y a des fractures entre l’ordre naturel et nos lois civiles.
Ces fractures continuent de s’ouvrir et se développent en structures de péché qui, peu à peu, rendent floues et effacent dans nos consciences l’ordre que Dieu a inscrit nettement dans la nature. Il ne suffit pas d’être inquiets de la perspective de loi sur l’euthanasie ou sur l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution civile. Il nous appartient de mesurer combien il est devenu banal de faire injure au Créateur, au sens donné plus haut.
Le sens de vie nous est montré par Dieu… Ne prétendons pas en être les décideurs ! Pour rendre droits les sentiers de Dieu, référons-nous humblement à l’ordre établi par le Créateur et le reste nous sera donné par surcroit !
Père Michel BERGER