Le Seigneur est vraiment resssucité !

25 avril 2020

En ce temps pascal, l’Eglise nous redonne à entendre les textes qui nous racontent le récit de la Résurrection du Christ.
Dans la première lecture, en ce 3e dimanche de Pâques, nous avons le texte qui raconte le témoignage de Pierre avec les onze apôtres sur la Résurrection du Christ. Il dit devant les juifs : « Jésus le Nazaréen, que vous l’aviez supprimé en le clouant sur le bois, Dieu l’a ressuscité. Nous tous, nous en sommes témoins ».
Et Saint Luc, l’auteur de ce texte a souligné bien que cette histoire se passait à Jérusalem le jour de Pentecôte, c’est à dire le début de l’Église. Le point de départ pour évangélisation.
Dans l’histoire de l’Église, le mot « Kérygme » (du grec kerygma) a été utilisé pour désigner les essentiels de la foi annoncé aux incroyants.

  • 1. Jésus a été condamné et mis à mort
  • 2. Dieu l’a ressuscité
  • 3. Nous en sommes témoins
  • 4. C’est en lui que se trouve le salut des hommes (Ac 2,22-38).

Voilà les bases et les fondements de notre foi chrétienne. Et Saint Paul a ajouté : « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine » (1 Cor 15,14). Et nous proclamons encore ces éléments fondamentaux de la foi, chaque fois nous récitons le « Credo » à la messe, même si on les récite avec une formule quelque peu différente.

L’évangile selon Saint Luc en ce dimanche raconte l’apparition de Jésus à ses disciples à Emmaüs. L’après-midi du premier jour de la semaine, les deux disciples avaient pris la route de Jérusalem vers Emmaüs, et en discutant pendant la route, arrive une troisième personne : c’est Jésus. Mais ils ne savaient pas qui est cette personne parce que leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

Nous mesurons la conviction et l’attachement de ces deux disciples à leur maitre : « Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple », et on mesure aussi leur déception et même leur désespérance quand ils disent encore : « Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé ». Voilà l’angoisse de ces disciples face à cette histoire. Ils n’ont pas trouvé leur maître sans parler des signes inquiétants tels que les paroles des femmes revenues du tombeau qu’elles ont trouvé vide.

Pourtant, dans cet Evangile, je veux relever avec quelques verbes très importants : les verbes « voir, parler, manger, entendre ». Pour prouver la résurrection du Christ, l’évangéliste a bien souligné l’utilisation des sens humains, pour dire que c’est une histoire vraie et concrète.

« Le Seigneur est vraiment ressuscité ».

Voilà la joie de Pâques. Je souhaite que cette joie reste avec nous en ce temps pascal, même si nous vivons encore dans une situation particulière, « le moment de confinement » qui nous empêche d’aller à la messe. Comme Jésus qui souhaite la paix à ses disciples, moi aussi, je souhaite que la paix soit dans votre cœur.

Père Pascal Ratiarison