Le grand silence du Samedi Saint

8 avril 2020
  • Faire 30 minutes de prière silencieuse dans l’espérance
  • LIRE LA BIBLE - LETTRE AUX HEBREUX 4, 1-13
  • à 16h00, participer à l’Office des Vigiles à la cathédrale Notre-Dame
Le Samedi saint est un jour « en creux », il nous appartient d’assumer ce « creux » pour en recevoir les fruits.

Les premiers chrétiens faisaient de ce jour, un jour de jeûne absolu, non pénitentiel, mais festif : un jeûne de désir, du désir d’être comblé par la résurrection du Christ. Il s’agit donc de ne pas vouloir remplir ce jour de choses à faire, mais bien plutôt d’accepter ce vide. Si le Christ, qui est notre vie, « s’est endormi », ce n’est pas pour que nous l’abandonnions, mais bien pour que nous veillions auprès de lui, différemment du Jeudi saint. C’est l’occasion de prendre la mesure du vide et de l’absence, mais pas de manière désespérée justement parce que la méditation des actes et des paroles du Christ nous redit en qui nous avons mis notre espérance.

Le Samedi saint fait partie intégrante du Triduum pascal qui est la grande célébration annuelle de la Pâque du Christ. Cette seule et même célébration maintient vive, durant quatre jours, la mémoire de l’unique sacrifice rédempteur – sauveur – du Christ. Du Jeudi saint au dimanche de Pâques, nous sommes rendus participants à l’offrande que Jésus fait de lui-même pour notre salut. Le Samedi saint n’est pas un jour à part, il est un jour à prendre en compte au cœur de cet ensemble parce qu’il est le lieu d’une résonance entre les événements qui constituent le mystère pascal.

Extraite d’un articles paru dans la revue Initiales n°237