Je bénirai le Seigneur en tout temps, en tout lieu !

7 novembre 2020

Chers paroissiens,

Dans l’épreuve de ce deuxième confinement, je vous invite – avant toutes choses – à vous tourner vers Dieu dans le silence de la prière et de l’adoration. Nous le savons bien, tout commence dans le secret de notre cœur - dans notre chambre intérieure - et notre Père qui voit dans le secret, nous écoute. Commençons par lui demander la grâce de l’humilité et de la patience à la lumière de cette parole de Saint Pierre :

Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, puisqu’il prend soin de vous. 1 Pierre 5, 6-7

Demandons à Dieu d’apaiser nos peurs, nos colères et nos frustrations. Demandons-lui la grâce de l’obéissance humble, intelligente et joyeuse. Quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” Lc 17, 7

Prions et supplions Dieu pour la cessation de cette épidémie. Nous pouvons le faire par la prière du chapelet en famille ou en reprenant la prière proposée au printemps.

N’oublions pas la prière d’intercession pour les malades, les soignants et les mourants.

Quoiqu’il en soit de la réponse du Conseil d’Etat aux demandes concernant la liberté de l’exercice du culte public, il me semble que le Seigneur nous demande de regarder aussi dans les autres directions qui font l’essentiel de la vie chrétienne :

  • Formation,
  • vie fraternelle,
  • prière et liturgie,
  • annonce de l’Evangile
  • et service des frères

selon le passage des Actes des Apôtres au chapitre 2, 42 - 45

Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs à la vue des nombreux prodiges et signes accomplis par les Apôtres. Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun.

Reprenons ces points et cherchons comment les développer là où nous sommes, en famille ou si nous sommes seuls, en lien téléphonique avec un ami ou une connaissance.

Formation
Lecture de l’Evangile ou d’un autre livre de la Parole de Dieu ; lecture et explication de quelques passages du Catéchisme de l’Eglise Catholique ou de son abrégé ou du YouCat...

Vie fraternelle
Aller vers les autres, même si nous ne pouvons pas sortir. Un appel téléphonique de soutien et d’encouragement peut faire beaucoup et prévenir chez nos interlocuteurs la morosité, la tristesse ou la déprime… Comme le disait Sainte Mère Teresa dans sa prière (voir à la fin) : Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu’un à encourager.

Prière et liturgie
Puisque c’est le point habituellement le plus visible de notre pratique religieuse, l’empêchement ou les limitations du culte public nous désorientent et nous manquent avec raison (voir ci-dessous n°2). Reconnaissons honnêtement et cherchons une alternative qui sera d’autant plus judicieuse qu’elle sera concrète. Nous avons en effet touché au printemps les limites des messes en ligne qui ont repris à l’archevêché en semaine à 8h00 et le dimanche à 10h00. Elles peuvent toujours nous aider...

  • Si nous sommes en famille, privilégions un liturgie domestique.
  • Si nous sommes seuls, nous pouvons rejoindre la prière quotidienne en conférence téléphonique à 10h00 : 01 84 14 15 17 le code 75 55 71 #

Annoncer l’Evangile
L’annonce de l’Evangile est celle du témoignage que nous donnons de manière explicite et implicite. En ce temps où l’expression de notre foi est moins visible, interrogeons-nous sur la manière de la diffuser par notre manière de vivre. Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus leur a dit : C’est un exemple que je vous ai donné. Notre vie et notre façon de vivre sont-elles exemplaires au sens de ‘attirantes vers la personne de Jésus’ ?

Nous pouvons toujours annoncer l’Evangile par la bouche qui s’ouvre pour annoncer la Parole à nos enfants, à nos proches, en rejoignant les enfants dans les écoles catholiques si nous sommes catéchistes…

Servir
Nous pouvons aussi annoncer l’Evangile par la tendresse de la main qui va à la rencontre des pauvres et des malades. ‘Aller vers’ peut prendre la forme d’un appel téléphonique aux personnes âgées, seules ou isolées… Aller vers peut aussi prendre la forme d’une sortie pour aller les servir dans le cadre d’une association. En effet, à la différence du premier confinement, nous sommes encouragés à aller vers les personnes vulnérables et précaires.
Je vous invite par ailleurs à lire et à méditer le message du Pape François pour la journée mondiale des pauvres prévue dimanche prochain 15 novembre.
A ce titre, il est capital que nos églises restent ouvertes pour que quiconque puisse y entrer et s’y recueillir et peut-être y être accueilli par des paroissiens volontaires pour ce service. Car la rencontre individuelle est toujours possible… et elle peut prévenir des suicides ou une aggravation de l’angoisse de certaines personnes.

En toutes circonstances, restons prudents mais, de grâce, soyons inventifs !
Soyons aussi prudents vis-à-vis de la peste de la désinformation et de la manipulation des esprits aussi active que le virus.
Ne nous arrêtons pas de vivre ! Vivons donc dans la joie et la simplicité !

Viens, Esprit Créateur !
Seigneur, grande est ta puissance, ô Dieu très saint !
Il est bon de chanter notre joie d’être aimés, de te dire en retour notre amour !

Père Michel BERGER

Prière de Mère Teresa

Seigneur, quand je suis affamé, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture.
Quand j’ai soif, envoie-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau.
Quand j’ai froid, envoie-moi quelqu’un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu’un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d’un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu’un dans le besoin.
Quand je n’ai pas de temps, donne-moi quelqu’un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu’un dont j’aurai à faire l’éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu’un à encourager.
Quand j’ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de la mienne.
Quand j’ai besoin qu’on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu’un dont j’aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu’à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Extraits du Catéchisme de l’Eglise Catholique sur la présence du Christ dans son Eglise

1088 « Pour l’accomplissement et la diffusion de son œuvre de salut, – » le Christ est toujours là auprès de son Église, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le Sacrifice de la Messe, et dans la personne du ministre, ‘le même offrant maintenant par le ministère des prêtres qui s’offrit alors Lui-même sur la Croix’ et, au plus haut point, sous les espèces eucharistiques. Il est là présent par sa vertu dans les sacrements, au point que lorsque quelqu’un baptise, c’est le Christ Lui-même qui baptise. Il est là présent dans sa parole, car c’est Lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures. Enfin il est là présent lorsque l’Église prie et chante les psaumes, Lui qui a promis : ‘Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d’eux’ (Mt 18, 20) " (SC 7).

 

1089 « Pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, Son Épouse bien-aimée, qui L’invoque comme son Seigneur et qui passe par Lui pour rendre son culte au Père Éternel » (SC 7).