La Parabole des vierges sages et les vierges folles

6 novembre 2020

La parabole des vierges sages et des vierges folles (texte ci-dessous) est pleine d’enseignements quant à notre relation de chacun de nous à la personne du Christ.
Dans cette page d’évangile (Mt 25, 1-13),
il s’agit en effet de la connaissance que le Christ a de chacun de nous :
“Amen, je vous le dis, je ne vous connais pas”.
Cette parabole de Jésus paraît bien dure : alors que l’époux tarde à venir, les dix vierges chargées de l’accueil s’endorment et ne se réveillent qu’à l’annonce de son arrivée immédiate.

Arrêtons-nous sur les points difficiles :

1. le non partage de l’huile : avec nos ‘bons sentiments’, nous voudrions bien que celles qui ont prévu de la réserve en donnent aux autres. Et bien non ! Ce sont les limites de la charité fraternelle !
Au-delà de la simple question d’approvisionnement en huile, il s’agit de la lumière que l’on porte ou que l’on ne porte pas en nous et cette lumière nous est absolument personnelle : elle est en effet le signe de notre lien avec le Seigneur.
Je ne peux pas prendre la place d’un autre qui ne vit pas son lien avec Dieu.
Je peux et dois prier pour lui, afin que ce lien se rétablisse.
Mais je ne peux pas prendre sa place. Chacun est unique aux yeux de Dieu,
et je ne peux que l’encourager à suivre le conseil de l’Epoux :
« Veillez donc, car vous ne savez pas ni le jour ni l’heure ».

2. Je ne pense pas qu’il faille seulement identifier cette visite de l’Epoux à notre rencontre avec lui à la fin de notre vie.
De par notre baptême, nous sommes liés à Lui pour toujours.
Il s’agit donc des rencontres avec Dieu tout au long de notre vie,
et elles sont nombreuses ! Sommes-nous vigilants ?
En effet, Dieu ne prévient pas de ses passages dans notre quotidien.
La prière régulière et constante, sous toutes ses formes, est le moyen d’être là, en sa présence. C’est la prière qui finalement est représentée par l’huile des lampes et donc le Saint Esprit. Cet Esprit qui nous redit tout ce que le Seigneur a dit, et nous fait comprendre les Écritures.
La vigilance, selon la lecture de saint Paul (1 Thess 4, 13 – 18), ne repose donc pas tant sur nos capacités personnelles que sur les promesses de Dieu : « nous serons pour toujours avec le Seigneur ». Y croyons-nous vraiment ?
Avons-nous l’audace de faire reposer notre vie sur cette certitude, on bien y ajoutons-nous quelques doutes, fruits d’une sagesse purement humaine et non divine ? Il faut être fou pour être sage, dit saint Paul aux Corinthiens.

Il s’agit donc de nous réconforter les uns les autres avec cette pensée de foi, cette certitude de la vie après la mort, attitude que nous devons déployer le plus souvent possible, car elle est pleinement juste.

Père Grégoire VU

« Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.
 Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’
 Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.’
 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’

Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »