En arrivant au dernier dimanche de juin, nous nous disons souvent : « on va pouvoir souffler ! » L’année est finie ! Avec ou sans enfants à charge, le rythme de notre vie est, en effet, plus ou moins calqué sur le calendrier scolaire ! Notre esprit est donc tourné vers l’espoir d’un agenda plus léger et d’un possible repos pour nos corps, nos esprits et nos âmes !
Dépendant de la date de Pâques qui, cette année, a été tardive, le calendrier liturgique de ces derniers jours a été intense… nous apportant la fraîcheur et la nourriture des fêtes importantes :
- la naissance de Saint Jean-Baptiste mardi dernier : le 24 juin est la Noël d’été : on y célèbre la naissance d’un enfant dont la mission est non seulement d’annoncer la naissance de Jésus Sauveur mais aussi de montrer que Jésus vient pour nous faire entrer dans le mystère nuptial de l’alliance/union de Dieu avec nous.
- la solennité du Sacré-Cœur : vendredi 27 juin, réunis à Paray le Monial autour du Cardinal Bustillo envoyé du pape Léon, les évêques de France ont renouvelé la consécration de notre patrie au Sacré-Cœur :
Nous, réunis aujourd’hui pour célébrer le 350e anniversaire de la dernière apparition du Christ en son Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie, au cœur de l’année sainte 2025 qui nous appelle à devenir des ‘pèlerins de l’espérance’, nous venons demander la grâce de « rendre amour pour amour ». Alors que les inquiétudes sont grandes quant à l’avenir de notre planète et de notre humanité, nous mettons nos pas dans ceux des générations précédentes. Devant Dieu et en lui, confiant en la force de l’Esprit-Saint qui répand en nous la charité, nous redisons notre foi que l’amour, contemplé comme don mutuel en la Trinité sainte, est la force qui donne la vie et qui permet de la partager ; nous redisons notre espérance qu’à nous aussi, à nos générations et aux générations à venir, malgré nos faiblesses, il [nous] est donné d’apprendre à aimer comme Dieu aime.
Ce dimanche 29 juin, nous célébrons la solennité des apôtres Saint Pierre et Saint Paul. Ces deux figures de proue de l’Église naissante, très différents l’un de l’autre, sont fêtés ensemble : en effet, ils ont été martyrisés durant les persécutions néroniennes, entre 64 et 67. Pierre est crucifié la tête en bas dans le cirque du Vatican ; Paul est décapité sur la route qui mène à Ostie. Mais ils sont aussi admirablement complémentaires : les conditions dans lesquelles ils ont rencontré le Seigneur ont marqué diversement leur apostolat :
- Simon, pêcheur de Galilée, appelé sur le bord du lac à suivre Jésus qui lui donnera avec le nom nouveau de Pierre la mission de conduire son Eglise.
- Saul, le pharisien diplômé, orgueilleux et fin connaisseur de la Loi juive et des Ecritures, ‘foudroyé’ dans sa rencontre avec Jésus sur le chemin de Damas et devenu Paul, mot qui signifie petit, humble.
L’un et l’autre se rejoignent dans la profondeur de leur foi et la ferveur de leur amour pour le Christ. À la parole de Pierre : “Seigneur, tu sais bien que je t’aime”, fait écho celle de Paul : “Pour moi, vivre, c’est le Christ”. Pierre et Paul sont donc aussi appelés colonnes de l’Eglise.
Cette semaine, mardi 1er juillet, nous allons, ici à Orange, ouvrir la Neuvaine de préparation à la fête des Bienheureuses Martyres, guillotinées en juillet 1794. Cette neuvaine nous invite à nous décentrer puisque la messe quotidienne est célébrée à la chapelle de Gabet, lieu de leur inhumation. Cette neuvaine nous invite aussi à persévérer dans la foi et la bonne pratique de la vie chrétiene. Dans l’adversité, ces religieuses n’ont pas faibli : elles savaient en quoi consistait leur liberté de conscience. Eclairées par la foi, enracinées par des années de fidélité à leurs vœux, elles étaient déterminées à aller jusqu’au bout du choix qu’elles avaient fait de suivre Jésus pour Le rencontrer comme l’Epoux qui les comblerait de joie pour la vie éternelle.
Dimanche prochain, 6 juillet, nous vivrons la messe des Chorégies : célébrée à la cathédrale à 10h30, elle est bien plus qu’un moment privilégié de rencontre musicale entre la communauté chrétienne d’Orange et les artistes présents dans la ville en ce début d’été. Cette messe nous rappelle que nous avons besoin de beauté pour élever nos âmes vers Dieu. Par leur travail, les choristes de Polysonances que nous entendrons nous rappelleront que nous pouvons tous faire de notre célébration dominicale une prière faite d’attention, de recueillement et de beauté par la participation de nos corps et de nos voix à ce mystère du Ciel que Dieu nous a ouvert.
Père Michel Berger, curé