La fête du Saint Sacrement : le Corps et le Sang du Christ

11 juin 2020

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus annonce qu’il est le pain vivant descendu du ciel : ce pain dont il parle est sa chair. Évidemment, les juifs se moquaient de lui : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

« Manger sa chair et boire son sang » ; c’est une allusion de la présence réelle du Christ dans l’eucharistie, sous l’apparence du pain et du vin. Et cette nourriture nous assure la vie éternelle : celui qui mange les autres nourritures, il est mort, « mais celui qui mange ce pain, vivra éternellement ».

Le Saint Sacrement, porte aussi le nom de « communion ». C’est un repas commun qui unit tous les fidèles, ils partagent ensemble avec le prêtre le même repas : le corps et le sang du Christ.

  • L’eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne.
  • L’eucharistie est la mémoire du sacrifice du Christ : « Faites cela en mémoire de moi. »1 Cor. 11, 24-25
  • L’eucharistie qui nous unit avec le Christ comme il a dit : « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20).

Donc, l’Eglise nous invite toujours à recevoir l’eucharistie : « le Corps du Christ » sauf s’il y a un motif grave qui nous empêche. Mais pour éviter la routine, et pour recevoir dignement la très sainte communion, la personne doit être en état de grâce. C’est vrai que dans notre vie quotidienne, nous ne sommes pas parfaits, il y a toujours ce que certaines gens disent être : « les petits péchés ». Mais cela nous aide à faire toujours l’examen de conscience. Et si nécessaire, cela nous pousse à aller nous confesser.

  • Saint Paul dit : « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts… » (1 Cor 11,29)
  • Le Catéchisme de l’église catholique nous rappelle : « celui qui est conscient d’un péché grave doit recevoir le Sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la Communion »
  • Le Pape Benoît XVI dans sa lettre sur l’Eucharistie dit : « à notre époque, les fidèles se trouvent immergés dans une culture qui tend à effacer le sens du péché, favorisant un comportement superficiel qui porte à oublier la nécessité d’être dans la Grâce de Dieu pour s’approcher dignement de la Communion sacramentelle » (« Sacramentum caritatis », n 20)

Je pense que ces paroles sont un peu dures pour nous, mais cela nous aide à réfléchir aussi sur l’importance du sacrement de la réconciliation. Ce n’est pas la loi qui guide notre vie, mais la grâce de Dieu, la miséricorde : Est-ce que je suis en bonne relation avec Dieu ? Si non, qu’est-ce que je dois faire avant la communion ? Saint Jean dit : « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » ( 1 Jean 1,8-9)

D’après l’histoire de l’Église, c’est le Pape Urbain IV en 1264 qui introduit cette fête dans l’Église. Mais le Pape Jean XXII en 1318 ordonne de porter le saint sacrement en cortège dans la rue. Et je me rappelle bien, quand j’étais petit, dans notre paroisse (à Madagascar), chaque année le jour du Saint Sacrement, nous avons fait la procession dans la rue avec des milliers des personnes qui ont suivi la procession.

A la fin de mon propos, je remercie aussi tous les paroissiens qui dépensent leur temps devant le Saint Sacrement dans notre paroisse. Cette adoration eucharistique marque notre dévotion personnelle, et notre respect envers le Saint sacrement.

Père Pascal Ratiarison