LA PORTE ETROITE

23 août 2019

Quelqu’un demande à Jésus : “Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?” (Lc 13,22) Cette personne pose à Jésus la question du salut. Comme elle, chacun de nous a le désir d’entrer dans le royaume des cieux à la fin de son pèlerinage terrestre. Chacun de nous rêve d’être sauvé. Devant la question de cette personne, Jésus ne répond pas directement. Il ne répond pas s’il y aura ‘beaucoup’ ou “peu”, mais, selon son habitude, il enseigne en parabole.

Cette parabole (Lc 13,22-30) nous apprend donc que le “royaume de Dieu” est comparé à une salle de fête où nous attend un festin. Une autre parole de Jésus (Mt 7, 13) nous apprend que, pour y accéder, il y a apparemment deux portes : celle largement ouverte et la porte étroite.

Ce passage de la vie terrestre vers une autre vie nous montre l’importance de « la porte » comme lieu de passage.
1- Beaucoup choisissent la grande porte, mais cette porte amène vers la perdition appelée “le lieu des pleurs et des grincements de dents”.
2- Peu nombreux sont ceux qui choisissent la porte étroite. Cette porte étroite signifie un chemin plein de difficulté, un chemin fait de sacrifices, mais un chemin qui conduit à la vie ; et “ils sont peu nombreux ceux qui le trouvent” (Mt 7,13-14). A nous de voir quels sont les combats que nous devrions mener dans nos vies ? Le mot “combat” est le terme que Saint Paul utilise quand il dit : “je trouve ma joie dans les souffrances que j’endure, pour annoncer le Christ ; c’est mon labeur et mon combat (Col 1,29 et 1 Cor 9,25).

Ces deux portes sont devant nous. Ces portes sont notre vie quotidienne. A nous de choisir l’une des deux sachant que le Seigneur respectera toujours notre décision et qu’Il nous a averti des conséquences de notre choix.

Jésus veut nous conduire vers le royaume des cieux. Il nous encourage donc à passer par la porte étroite : “efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas”. Cette invitation de Jésus nous demande des sacrifices, comme Timothée en témoigne : “J’ai combattu le beau combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi” (1 Tim 4,7).
Comment pourrions-nous penser qu’on entre au ciel sans aucun effort ? La vie chrétienne n’est pas facile.
La foi chrétienne ne reste pas comme théorie seulement, mais il faut la mettre en pratique. C’est un engagement de tout notre être, et de toute notre vie.

Dans cet évangile, Jésus nous enseigne qu’il y a deux places différentes après cette vie terrestre : “la place de récompense pour les justes”, et “la perdition pour les autres”. C’est à nous de préparer notre place dès maintenant. Il ne faut pas attendre le dernier jour, il faut être prêt en attendant le maître de la maison qui ouvre la porte.

Père Pascal RATIARISON