Les lieux de la paroisse

9 juillet 2018

Deux de ses évêques, aux temps paléochrétiens, sont rentrés dans la légende : Saint Eutrope, qui a donné son nom à la colline qui domine Orange, et Saint Florent, qui a donné son nom à l’une des églises de la cité.

Au cours de sa longue et riche histoire, Orange a vu se construire, être remaniés ou disparaître de nombreux lieux de culte. 

Une basilique aujourd’hui disparue, mentionnée lors du concile qui se tint dans la ville en 529, se trouvait au centre de l’agglomération, près de l’actuelle cathédrale.

La cathédrale (fermée pour travaux jusqu’en janvier 2024) :

Bâtie au XIIe siècle, consacrée en 1208, elle fut remaniée à plusieurs reprises au cours des siècles, victime d’une histoire religieuse tumultueuse et sanglante, au cours de laquelle alternèrent des périodes d’affrontements des communautés catholiques et protestantes et des périodes de paix confessionnelle.

L’église s’ouvre au sud sur la Place Clemenceau par un portail du XIIe siècle, modifié au XVIIe siècle par l’adjonction d’une double porte couronnée d’un fronton triangulaire. L’édifice roman se compose d’une nef unique à quatre travées, couverte d’une voûte en arc brisé, souligné par des arcs-doubleaux retombant sur des pilastres entre lesquels s’ouvrent les chapelles. Monseigneur du Tillet, dernier évêque d’Orange, fit restaurer la cathédrale et l’enrichit de stalles du chapitre et d’un maître-autel en marbre. Le décor peint de l’église fut plusieurs fois remanié. Il est pour le chœur et l’arc triomphal, l’œuvre des peintres Zanetti et Perratoni qui l’exécutèrent en 1809. Un porche néo-classique, installé au XIXe siècle, marque l’entrée occidentale qui donne dans la rue Notre Dame. En 1877, les cinq cathédrales du Vaucluse ont perdus leurs évêchés. Elles sont placées sous la responsabilité de l’évêque d’Avignon.

La Cathédrale fut classée Monument Historique par arrêté du 4 Janvier 1921.

En Septembre 2018, après un an de travaux dans la première travée, les décors de 1819 ont été restitués.

Un orgue neuf construit par le facteur d’orgue Pascal Quoirin sera installé cet hiver et inauguré au printemps 2019 après de nombreux tests et réglages à des températures de l’air ambiant précises ( ateliers à Saint-Didier dans le Vaucluse - https://www.atelier-quoirin.com/ ).

Eglise Saint-Florent :

Ancienne église des Franciscains, établis à Orange au début du XIVe siècle, elle a servi de sépulture à de nombreux princes de la dynastie des Baux.
Pendant les guerres de Religion, l’église faillit être détruite dix-huit ans plus tard pour construire un moulin à blé sur son emplacement. Le retour des frères à Orange permit sa restauration.
Sous la Révolution, l’église et le couvent ont été successivement utilisés comme caserne, grenier à foin, écurie et prison. Réouverte au culte en 1803, puis érigée en paroisse en 1844, l’église est dédiée au saint protecteur de la cité, Florent, évêque d’Orange au VIe siècle, et auteur de nombreux miracles. Orange et Florentiola (Italie), où il avait ressuscité une jeune fille, se partagent ses reliques.

 

La statue de Notre-Dame du Chateau sur la colline Saint Eutrope

Chapelle de Gabet (3 km d’Orange)

En 1794, la commission révolutionnaire populaire condamna à mort 332 personnes dont 32 religieuses, qui furent par la suite déclarées bienheureuses. Ces victimes furent enterrées dans trois fosses communes. A cet endroit, fut édifiée en 1832 la chapelle de Gabet. Un pèlerinage annuel célèbre la mémoire des martyres.

https://www.orange.paroisse84.fr/Les-Amis-de-la-Chapelle-de-Gabet.html

La chapelle de Fourchesvieilles a été construite

Placée sous le patronage des Bienheureuses Martyres d’Orange, cette chapelle a été construite en 1965 et inaugurée le 2 octobre 1966 par Monseigneur Joseph Urtasun, archevêque d’Avignon, de 1957 à 1970. Le curé de l’époque était monsieur l’abbé Rieu. La construction de cette chapelle répondait alors à la croissance des quartiers nord de la ville : l’Eglise a toujours cherché à se tenir au plus près des fidèles. Propriété de l’association diocésaine, la chapelle et une partie de l’emprise foncière sont sous la responsabilité de la paroisse d’Orange.

En 2023, près de 60 ans après sa construction, cette chapelle est un des lieux eucharistiques de notre paroisse facilement accessible pour les personnes à mobilité réduite. C’est aussi le lieu de culte qui est chauffé tous les dimanches pour la messe qui y est célébrée à 9h00.

La chapelle de l’Hôtel-Dieu

La chapelle du Grès

 

La chapelle de la Nativité

Dans le faubourg de la Clastre, à Orange, les moines de Lérins fondèrent un monastère avec son église au Ve siècle. Saint Florent, évêque d’Orange (517 - 524) y a été abbé : c’est là qu’il fut inhumé. Plusieurs évêques d’Orange furent consacrés dans cette église. Plusieurs princes et princesses y furent inhumées. Au XIe siècle, le tombeau de Saint Florent est ouvert dans le but de donner des reliques au diocèse de Piacenza en Italie où St Florent avait été emmené –pour un temps – en captivité. Une relique du saint est encore présente dans la chapelle de la Nativité (mur sud). Un coffret plus grand contenant les reliques de Saint Florent est actuellement dans le chœur de l’église Saint Florent.

Du XIe au XIVe siècle, le domaine de la Clastre (et son moulin à eau) est convoité par les puissants de ce monde. En 1561, l’église est ruinée par les protestants. En 1607, Eléonore de Bourbon, femme du prince d’Orange Guillaume de Nassau, fit venir les capucins. Dès 1610, ils se fixèrent dans les ruines de l’ancienne église démolie. Ils aménagèrent les bâtiments en couvent et construisirent l’actuelle église qui fut consacrée le 7 juillet 1620 par Mgr Jean de Tulles.

Supprimé à la Révolution, le couvent rouvrit ses portes en 1810 pour être Hospice de Charité, Maison de l’Aumône. Il fut acheté par une demoiselle, Suzanne Icard, qui le léga aux Dames de la Nativité, une congrégation fondée par le Père Barthélémy Louis Enfantin, prêtre du diocèse de Valence. Les sœurs s’installèrent en 1833. Les Sœurs ouvrirent une école puis un pensionnat de jeunes filles. En 1835, la maison est agrandie.

Le tableau (mi XIXe) qui est dans le sanctuaire résume la raison d’être de cette maison et son utilisation éducative depuis presque 200 ans : à la lumière de Noël évoqué par la Vierge Marie et Saint Joseph en adoration devant l’Enfant Jésus, le chant des anges résonne dans la nuit de Bethléem : Gloire à Dieu au plus haut des cieux … Sous le patronage de Saint François de Sales (à gauche), le Père Enfantin donne leur règle aux femmes qui se consacrent à la prière et à l’éducation des enfants visibles sur la droite du tableau. Au bas du tableau, ces femmes répondent en disant : « Nous voici, Seigneur ». En hauteur, des anges tiennent des phylactères sur lesquels on lit en latin deux passages bibliques :

Lamentations 4, 4 : Les petits enfants réclament du pain, mais nul ne leur en donne.
Daniel 12, 3 : Ceux qui en auront instruit beaucoup dans la voie de la justice luiront comme des étoiles dans l’éternité.

Toute l’action de la communauté s’appuie sur la Parole de Dieu comme en atteste le livre saint ouvert et visible au sol !
En 1904, la dissolution des congrégations enseignantes oblige la communauté à s’exiler en Italie. Revenues, elles ont enseigné les orangeois tout au long du XXe siècle. En 1976, les Sœurs de la Nativité fusionnent leur communauté avec d’autres communautés pour former les Sœurs du Christ (Union Mysterium Christi). En 1984, les sœurs font dévolution de la tutelle de l’école en faveur de l’Enseignement Catholique d’Avignon et doivent finalement quitter Orange en 2006.
En 2012 – 2013, leur propriété immobilière est vendue pour partie à l’école et pour partie au diocèse pour la paroisse.

Aujourd’hui encore, la Nativité est le lieu où veillent et prient des religieuses, où les enfants sont éduqués et où les paroissiens – jeunes et vieux – viennent se former !

La chapelle saint Louis

qui n’est plus affectée au culte mais dans laquelle il y a des messes pour honorer la mémoire des Bienheureuses Martyres de Orange.

https://www.orange.paroisse84.fr/Les-Amis-de-la-Chapelle-de-Gabet.html