Au cœur du mois missionnaire

19 octobre 2019

Nous avons commencé le mois missionnaire extraordinaire voulu par le Pape François
sous le regard de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des Missions fêtée le 1er octobre.
Nous avons relancé les temps de formation et décidé de consacrer la soirée du samedi soir
à mieux connaître pour mieux aimer et pour mieux annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus !
Le projet pastoral de notre paroisse rappelle en effet que tous les paroissiens ont une responsabilité missionnaire :
en vertu de leur baptême, tous sont appelés à la sainteté, à la mission, et à témoigner du Christ.

Oui, il est urgent de raviver le sens de la mission au sein de nos communautés. Il est indispensable de prier pour soutenir les missionnaires et les vocations pour l’Eglise entière. Ce dimanche, nous sommes appelés à partager nos biens à cette intention. Aidons l’Eglise universelle à continuer sa mission d’évangélisation ! La quête faite ce dimanche sera intégralement reversées aux Œuvres Pontificales Missionnaires. Vous pouvez aussi faire votre don à cette intention à travers les enveloppes spécifiques ou en ligne sur www.lamission2019.org. Un reçu fiscal est alors possible

Les OEUVRES PONTIFICALES MISSIONNAIRES sont l’instrument privilégié du Saint-Siège pour l’annonce de l’Évangile à travers 4 œuvres :
L’œuvre pontificale de la Propagation de la foi qui soutient les projets propres à l’évangélisation en terre de mission
L’Enfance missionnaire qui soutient les projets concernant les enfants (rénovation d’écoles, cours de catéchisme, éducation…)
L’œuvre pontificale de Saint Pierre apôtre qui soutient les séminaires (formation des prêtres)
L’Union Pontificale Missionnaire  : qui soutient la formation à la Mission des prêtres, religieux et laïcs consacrés.

Renouveau dans la persévérance
Dans l’Evangile de ce dimanche (Luc 18, 1-8), Jésus n’a pas peur de nous donner un exemple paradoxal, celui de persévérance dans la prière ! En effet, loin d’assommer Dieu de nos prières, notre tendance et celle de notre monde est plutôt de l’oublier ! Nous pouvons invoquer toutes sortes d’excuses ou nous désoler de nos faiblesses ! Reconnaissons que nous manquons aussi de persévérance. Nous sommes alors découragés… notre foi s’étiole.
Comme remède à notre découragement, Jésus donne l’exemple de la persévérance dans la prière de cette veuve. Sa persévérance est source d’espérance. De même, regardons les fruits portés par la persévérance des missionnaires qui ont semé – par eux-mêmes ou par les membres de la communauté qu’ils ont fondée -l’Evangile aux confins de la terre ! Comme exemple, je citerai ce que j’ai vu à Dà Lat, au Vietnam (à plus de 10000 kms) de Paris lors de mon voyage en 2014 : l’école que les Filles de la Charité, fondées par Saint Vincent de Paul (1581 - 1660) tiennent pour que des sourds-muets apprennent un métier de couture ou de broderie… L’Evangile est ainsi annoncé par l’exemple autant que par l’éducation. Saint Vincent de Paul n’en a rien vu mais il n’y aurait pas eu cette école sans son intuition spirituelle et sa persévérance.

Annoncer, ouvrir un chemin… sans voir tout de suite le résultat, mais en ayant foi que ce qui est semé, parfois au prix des larmes et du sang, portera un fruit immense. Comment ne pas rendre grâce pour ces Eglises d’Asie, d’Afrique et d’Amérique qui sont nées de la persévérance des martyrs ? La longue litanie des martyrs du Vietnam, du Japon, de Chine, de l’Ouganda, du Canada… Foule immense des saints qui ont offerts leur vie pour que le salut soit donné au monde entier. N’oublions pas aussi que notre Eglise en France s’est construite sur ces vies offertes. A Lyon, les Œuvres Pontificales Missionnaires sont nées à proximité du lieu du martyre de Saint Blandine et de Saint Pothin. Demandons donc la grâce de la persévérance ! Sans attendre, Dieu fera justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? (Cf. Luc 18, 7)

Dans la foi !
Jésus pose aussi une douloureuse question : le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Il me semble qu’il nous appartient d’apporter partiellement une solution à cette énigme. Si nous ne savons ni le jour ni l’heure de la venue de Jésus dans la Gloire, nous pouvons chaque jour renouveler notre acte de foi et engager nos vies à sa suite. Notre engagement dans la mission est un acte de foi. Prolongeons l’œuvre de Jésus… avec audace, confiance et persévérance !

Père Michel BERGER