COMME ! …des cigales et des fourmis !

11 septembre 2020

Coronavirus – Prudence et charité

Alors que la circulation du coronavirus nous est annoncée comme étant de plus en plus active dans notre département, observons rigoureusement les consignes sanitaires qui nous sont données. Dans nos églises, nous devons donc

  • nous laver les mains avec de la solution hydro-alcoolique (disponible sur place).
  • porter le masque (sur la bouche et sur le nez) tout au long de la messe sauf au moment de communier ou si l’on doit lire.
  • n’utiliser qu’un banc sur deux et une place sur deux ; les membres d’une même famille peuvent se côtoyer.
  • veiller à garder la distance entre nous lors de l’entrée, de la Communion et de la sortie.
  • respecter le sens de circulation : entrée par une porte latérale, sortie par une autre porte.

Même si cela nous gêne, soyons respectueux de ces consignes pour nous-mêmes et pour nos frères.

Une messe supplémentaire est célébrée le dimanche soir à 18h00 à la cathédrale Notre-Dame.

COMME ! …des cigales et des fourmis !

Au risque de vous surprendre, il me semble que le mot le plus important de la Bible est « COMME ».

  • Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux (Lc 6, 36).
  • Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. (Mt 5, 48)
  • Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. (Jn 13, 34)
  • Pardonne-nous nous offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. (Mt 6, 12)

Justement, l’Evangile de ce dimanche (Mt 18, 21 - 35) nous montre quelqu’un qui – au final – ne mérite pas la remise d’une dette infinie (60 millions de pièce d’argent !) parce qu’il est impitoyable envers celui qui lui doit 100 pièces d’argent. Par cet enseignement, Jésus nous apprend à nous souvenir de ce qui a été fait pour nous quand nos frères nous demandent de leur faire miséricorde.

Amnésique, cet homme qui avait imploré et obtenu – dans un premier temps – miséricorde
refuse de faire miséricorde à son frère au point de le jeter en prison.

Frère, souviens-toi donc de ce que Dieu a fait pour toi. Il a pardonné tous tes péchés. Souviens-toi de sa bonté quand il s’agit d’être en relation avec ton frère, ton prochain, ami ou ennemi.

Quelle que soit notre dette et notre péché vis-à-vis de Dieu, Jésus nous apprend que nous serons exaucés dans la mesure avec laquelle nous pardonnons, comme nous pardonnons… Cela a de quoi nous effrayer ! Mais n’est-ce pas stimulant ? N’est-ce pas une invitation à considérer les personnes avec un regard neuf ?

A bien y regarder, il n’y a pas de petite dette. Saint Paul nous l’a rappelé : n’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel. (Rom 13, 8) Mais est-ce possible, en toutes circonstance, de donner le pain du pardon à nos frères comme Dieu nous l’a déjà donné à l’occasion de nos confessions et dans l’Eucharistie, par la communion ?

Si cela nous paraît impossible, commençons par prier pour nos frères, par désirer le pardon… c’est le premier pas de la miséricorde. Puis exerçons-nous aux œuvres de miséricorde
qu’elles soient corporelles, concrètes 

  • 1. donner à manger aux affamés ; 
  • 2. donner à boire à ceux qui ont soif ; 
  • 3. vêtir ceux qui sont nus ; 
  • 4. accueillir les pèlerins ; 
  • 5. assister les malades ; 
  • 6. visiter les prisonniers ; 
  • 7. ensevelir les morts. 

ou spirituelles c’est-à dire

  • 1. conseiller ceux qui sont dans le doute ;
  • 2. enseigner les ignorants ;
  • 3. avertir les pécheurs ;
  • 4. consoler les affligés ;
  • 5. pardonner les offenses ;
  • 6. supporter patiemment les personnes ennuyeuses ;
  • 7. prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

Le fondement et le déploiement de notre action chrétienne est de faire miséricorde en annonçant l’Evangile, en servant tous ceux qui sont dans le besoin, en accueillant les nouveaux venus dans notre paroisse, en nous accueillant mutuellement de nouveau – nous les anciens, les habitués, peut-être routiniers qui, de manière subtile, évitons la rencontre à cause d’un vieux différend… Il y a peut-être des pardons à donner, à recevoir !

En ce dimanche qui marque la rentrée paroissiale, écoutons l’inclination de notre cœur pour nous engager dans telle ou telle œuvre missionnaire, caritative ou éducative mais n’oublions pas les nécessités de notre communauté, ses besoins concrets. Ils ne sont pas que financiers et je vous remercie pour les dons que vous déposez lors des quêtes ou que vous faites en participant au Denier de l’Eglise. Les besoins de nos églises, presbytères et locaux sont aussi concrets, matériels, basiques… les mêmes que chez vous !
A l’église, il y a besoin de pain, de vin, d’huile, de cierges, de fleurs et même du chant de nos voix… Il y a donc aussi besoin de prendre le balai ou le râteau, le tournevis ou le clavier, celui de l’orgue ou de l’ordinateur…

Soyons tous cigales par l’engagement de notre cœur et de notre voix, dans la docilité à l’Esprit Saint !

Soyons aussi tous fourmis paroissiales par notre participation concrète aux besoins matériels de notre communauté !

Père Michel BERGER, curé