Avec la fête de l’Ascension, nous avons accompli – dans la joie et la lumière de la Résurrection – la troisième (1) quarantaine de notre année liturgique. Nous pouvons appliquer à nos vies ces paroles de Saint Léon le Grand :
pendant ces quarante derniers jours, les bienheureux Apôtres et tous les disciples que la mort de Jésus sur la croix avait apeurés et qui doutaient de la foi en la résurrection ont été raffermis par l’évidence de la vérité ; si bien que, lorsque le Seigneur partit vers les hauteurs des cieux, ils ne furent affectés d’aucune tristesse, mais comblés d’une grande joie. Sermon pour l’Ascension
Si l’Ascension de Jésus marque la fin de sa mission visible, elle inaugure l’élévation de notre nature humaine désormais associée à la gloire de Dieu, dans la stabilité de la vie éternelle. Tel est le but de chacune de nos vies, sauvées par Jésus : être associés à la gloire de Dieu. C’est pourquoi, nous ne lâchons pas la main du Christ que nous tenons par la foi. C’est pourquoi, nous Le laissons vivre en nous par la prière, les sacrements et les bonnes œuvres que sa charité nous permet de réaliser.
Puisque nous avons besoin de nous situer pour mieux avancer dans le temps, nous avons maintenant ces dix jours qui nous préparent à la Pentecôte : nous attendons l’Esprit Saint comme pilote de notre vie chrétienne.
Pour cela, je vous encourage à participer au temps de prière « un souffle nouveau » avec les Sœurs Carmélites Messagères de l’Esprit Saint ce dimanche 16 mai de 14h00 à 17h30 à la Nativité.
Et, surtout, je vous encourage à aller de l’avant et à persévérer
- dans votre devoir d’état, c’est-à-dire dans l’accomplissement de nos tâches quotidiennes faites pour la gloire de Dieu, dans la simplicité du cœur et avec joie… parce que le Seigneur nous a placés ici ou là, dans sa vigne,
- dans le service du frère,
- dans l’adoration et la prière quotidienne qui portent aussi, en intercession, tous les besoins de nos contemporains
- les jeunes qui se préparent à la profession de foi, célébrée à la cathédrale le dimanche 23 mai, jour de Pentecôte. Une deuxième messe sera célébrée à St Florent.
- les enfants qui se préparent à la première communion reçue le dimanche 6 juin à la cathédrale ou le dimanche 13 juin à la chapelle du Grès et à Caderousse
- les personnes déboussolées par la situation actuelle de notre monde et qui sont d’autant plus désorientées qu’elles n’ont pas les trois points d’ancrage que la foi nous apporte :
- chacun de nous – tout autant que notre environnement - est création de Dieu qui nous maintient dans l’être et l’existence
- la vie est un don et ce don vient d’un acte d’amour
- Dieu nous a donné une âme immortelle et notre personne – unique – est aimée de Dieu qui nous a sauvés par Jésus.
Nos vies ont donc un sens ! Elles ne se déroulent pas selon les probabilités du hasard. Elles ne sont pas soumises à quelque fatalité que ce soit. Nos vies, confiées par Dieu, sont aussi dans nos mains : Dieu a voulu laisser l’homme à son propre conseil (Cf Si 15, 14) pour que nous embrassions librement le projet qu’Il a pour nous et trouvions ainsi le bonheur. Ne nous laissons pas voler l’espérance !
Et quand l’Eglise reconnaît et demande pardon pour les fautes de ses enfants et – plus particulièrement et douloureusement – pour les fautes de ses ministres, considérons-le comme un signe d’espérance.
L’Eglise, notre Mère, nous rappelle à la conversion. Elle s’applique à une réforme dont Elle a besoin à chaque génération. C’est pourquoi, je vous invite à lire la lettre des évêques de France aux catholique sur la lutte contre la pédophilie. Quelques exemplaires sont à disposition dans les églises.
Autrement dit : Dieu est toujours là ! Revenons chaque jour à Lui !
Accueillons sa présence, dans la foi, l’humilité et l’espérance. Il nous a sauvés !
Père Michel BERGER, curé d’Orange
(1) Pour mémoire, la première quarantaine va de Noël au 2 février, la deuxième étant le temps du Carême… et la quatrième ira de la Transfiguration (6 août) à la fête de la Croix glorieuse (14 septembre).