Fioretti de la mission Anuncio

17 juillet 2021

La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours.
Pape François, la Joie de l’Evangile n°1

Voici des fioretti partagés par les missionnaires :

1. « Rencontre avec F. un petit grand père qui revenait des courses pour sa femme alitée. Il lui arrivait de se tourner vers Dieu, sans savoir exactement le nommer. Et lorsque nous avons partagé notre témoignage en lien avec le sien, nous avons senti une grande émotion le remplir jusqu’aux larmes qui ont coulées : il vivait sa prière seul dans son coin, et pouvoir nous en parler lui a procurer une grande bouffée d’oxygène. Comme si le partage commun de cette expérience de la relation personnelle avec Dieu lui donnait un souffle nouveau. Il n’avait manifestement jamais parlé de cela à personne même pas sa femme. Son visage est passé de triste/abattu à l’émotion forte et la joie. »

2. « Avec Gabriel, nous avons rencontré un jeune homme qui passait devant Saint Florent les yeux fixés sur son téléphone. Nous l’avons interpellé, en lui faisant remarquer que l’église était ouverte.
Nous avons commencé à parler. A 28 ans, il était en attente d’un courrier judiciaire, ayant été trahi par qulelqu’un qu’il avait essayé d’aider.
Il était en recherche, sans être baptisé, en recherche de sens, mais du coup cherchant un peu partout. Nous avons témoigné de notre foi, il a accepté de rentrer dans l’église et que Gabriel prie pour lui. En sortant, il nous a sincèrement remercies, nous sentions son cœur vraiment touché de ce qu’il avait vécu.
 »

3. « Rencontre avec une maman âgée de 30 ans, mère d’un enfant de 8 ans, séparée de son père. Elle vit en concubinage avec un musulman. Tous les trois passent devant l’église pendant notre veillée, sans s’arrêter. En binôme, nous leur faisons signe et leur proposons d’entrer. La rencontre commence. Il nous dit que ‘c’est bien ce qu’on fait, qu’il faut prier Allah, le Dieu de tous’. Ouvert, il nous encourage dans notre démarche. Elle n’est pas croyante. Nous demandons à son compagnon s’il partage sa foi avec sa conjointe, ce cadeau qu’il a la chance d’avoir reçu. Surpris par cette question, ils reconnaissent qu’ils n’en parlent jamais. On les invite dans l’église, ils finissent par accepter et entrent.

Touchée par l’atmosphère priante, elle se livre. Nous lui demandons si elle a des intentions de prières pour lesquelles nous pouvons prier. Elle nous confie sa grande souffrance, son fils a de gros troubles du comportement. Nous leur proposons de prier pour lui ensemble. Ils acceptent et nous invoquons Dieu le Père. Elle fond en larmes.
Elle reconnaît qu’on se plaint trop souvent que Dieu ne vient pas à notre secours mais que peu de gens lui demandent concrètement de l’aide. Elle réalise qu’elle-même n’y avait jamais pensé. Nous leur offrons une image de la Sainte Famille en les invitant à faire dans leur vie des démarches concrètes de « demandes » à Dieu, d’oser lui parler/ le prier/ crier vers lui. Ils quittent l’église bouleversés. 
 »

4. « Rencontre d’un monsieur qui ne voulait, lunettes de soleil et masque vissés sur le visage, pas parler de sa foi, sujet trop intime. Nous avons respecté sa liberté et lui avons livré notre témoignage de joie de croire en Jésus mort et ressuscité par amour pour nous pour nous sauver de nos péchés et nous donner la vie éternelle. Peu à peu, il s’est confié, faisant finalement tomber masque et lunettes de soleil. Il nous a dit que, dans son passé, les pratiques religieuses lui avaient été imposées. Ses parents - qui allaient à la messe - avaient été un contre-témoignage pour lui dans leurs actes. En lui redisant que Dieu laisse libre et en le rejoignant dans son souci d’aimer son prochain, ce monsieur rencontré a pu se laisser toucher et a accepté que nous prions pour lui, avec lui, dans la rue. Nous nous sommes quittés le sourire aux lèvres. »

Nous sommes tellement touchés par toutes ces rencontres avant tout humaines, et si providentielles. Dieu est là, et les gens ont si soif de Lui. Nous partons à chaque fois en mission, en nous redisant « et si c’était la seule fois que les personnes que nous croiserons entendaient parler de Dieu et de son Amour pour eux ! »

La prochaine après-midi missionnaire de notre paroisse aura lieu samedi 28 août. 

« La vie augmente quand elle est donnée et elle s’affaiblit dans l’isolement et l’aisance. De fait, ceux qui tirent le plus de profit de la vie sont ceux qui mettent la sécurité de côté et se passionnent pour la mission de communiquer la vie aux autres ». Quand l’Église appelle à l’engagement évangélisateur, elle ne fait rien d’autre que d’indiquer aux chrétiens le vrai dynamisme de la réalisation personnelle : « Nous découvrons ainsi une autre loi profonde de la réalité : que la vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres. C’est cela finalement la mission ». Par conséquent, un évangélisateur ne devrait pas avoir constamment une tête d’enterrement. Retrouvons et augmentons la ferveur, « la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer […] Que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d’évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l’Évangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ ». Pape FrançoisLa Joie de l’Evangile n° 10