La famille humaine révèle Dieu

25 décembre 2020

« Très Sainte et Très auguste Trinité, Dieu unique en trois personnes, je crois que vous êtes ici présent dans mon âme et je vous adore de tout mon cœur. J’adore cette fécondité parfaite qui est en vous. »

Frères et sœurs, la Sainte Trinité est un mystère de fécondité absolue.

La Sainte Trinité, c’est la fécondité d’un amour spirituel, contemplatif ; c’est un grand secret divin. C’est Dieu qui, dans la plénitude de son amour, se connaît et s’aime. Telle est la fécondité de Dieu en lui-même.

Mais il y a aussi une fécondité de Dieu en dehors de lui-même, lorsqu’il se fait créateur : quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !

La famille humaine, dans son ordre naturel, participe de la fécondité de Dieu et en révèle tout à la fois la richesse et la beauté. La famille relève du Dieu créateur ; la paternité et la maternité sont reliées à Dieu créateur… mais les considérer comme le reflet de Dieu Trinité permet de les vivre au quotidien, au fil des années, pâle reflet de l’éternité.

La famille est le lieu qui manifeste de la manière la plus tangible le mystère de la Très Sainte Trinité.

En faisant l’homme et la femme à son image et à sa ressemblance, en mettant entre l’homme et la femme des différences complémentaires, Dieu inscrit en eux la capacité d’être comme Lui, capables de vivre en communion et de faire que cette communion soit féconde.

Dans sa réalité la plus profonde, l’amour est don de soi ; c’est ce don qui rend les époux capables de donner la vie à une autre personne humaine. Ainsi, lorsque l’enfant vient, c’est parce que les parents se sont donnés sans réserve, et que Dieu, avec l’enfant à naître, leur a déjà donné d’être une famille.

Les époux reçoivent de Dieu le don d’une nouvelle responsabilité. Leur amour parental est appelé à devenir pour leurs enfants le signe visible de l’amour même de Dieu, d’où vient toute paternité au ciel et sur terre.

Qu’il est beau, ce don de soi ! mais qu’il est difficile de renouveler son regard sur l’autre pour le vivre en plénitude comme en vérité.

Notre orgueil nous faire vivre la relation à l’autre sans référence à Dieu. Notre aveuglement voudrait définir la paternité et la maternité par nous-mêmes, par nos seuls moyens. Pourtant, Dieu n’est pas un rival, il est la source et le modèle de toute paternité et il a les entrailles d’une mère pour chacun d’entre nous.

Il est nécessaire de revenir à la contemplation de Dieu Trinité et les relations qui unissent le Père, le Fils et le Saint Esprit pour être vrai dans nos relations. Et pour vivre pleinement et vraiment la paternité comme la maternité, il est nécessaire de fléchir les genoux en présence du Père de qui toute paternité, au ciel et sur terre, tire son nom.

Lorsque l’homme, dans sa folie, a brisé l’œuvre de Dieu, Dieu, dans sa miséricorde vient restaurer son œuvre et pour cela, il envoie son Fils qui naît de la Vierge Marie et qui est accueilli dans une famille humaine.

Si toute famille humaine est à l’image de Dieu, combien plus la Sainte famille de Jésus, de Marie et de Joseph ? Un exemple, un modèle nous est donné.

A la crèche, il n’y a pas que Jésus. L’Evangile selon Saint Matthieu souligne qu’en arrivant à Bethléem, les Mages trouvèrent l’Enfant avec Marie, sa mère. Le même évangile souligne la présence et le rôle de Saint Joseph.

Jésus, Marie et Joseph forment donc la sainte famille que le texte de l’évangile de ce dimanche évoque par un simple « ils » quand Saint Luc souligne qu’ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.

Bonne fête à toutes les familles et merci d’être le reflet de l’amour de Dieu sur notre terre !

Père Michel BERGER, curé