C’est sous un beau soleil de septembre que les prêtres et diacres du diocèse étaient invités par notre archevêque, Monseigneur François Fonlupt, à une journée de rentrée. Le 15 septembre, nous étions heureux de nous retrouver à Carpentras après l’été sinon bien chargé, au moins bien chaud ! Après le traditionnel café d’accueil, les nouveaux visages du presbyterium (corps que forme l’ensemble des prêtres d’un diocèse) nous ont été présentés.

L’archevêque a ensuite pris la parole pour nous donner quelques réflexions sur la vision pastorale qu’il aimerait nous proposer durant cette nouvelle année :

- ll a tout d’abord rappelé le contexte dans lequel nous sommes, en tant que société : crise de l’énergie, sécheresse, clivage politique, incendies, pandémie, réchauffement climatique, guerre en Ukraine-Russie, menace de la récession et fragilité de certains foyers, crise des abus… Tout cela ne doit pas nous arrêter mais nous montrer le besoin de confiance et d’espérance que nous avons. Dès lors, la question que nous devons nous poser est de chercher à comment servir cette société ? Face au basculement anthropologique, comment capter le questionnement spirituel ? L’enjeu est double : il s’agit de rejoindre et de répondre. Rappelons-nous que nous avons quitté une société empreinte de christianisme. Dès lors nous n’avons pas à rêver ce que nous avons quitté. Mais plutôt nous interroger comment accompagner pour trouver une façon d’être Eglise aujourd’hui ?

- Après avoir dressé le contexte de notre société, Monseigneur a dressé le contexte ecclésial de notre diocèse. Il a été heureux de constater les liens intergénérationnels qui existent l’été avec les propositions du pèlerinage de l’hospitalité à Lourdes et du Pélé VTT. Il a cependant relevé aussi la difficulté d’accompagner dans la continuité et la durée les groupes de catéchèse et d’aumônerie dans nos paroisses. Face à ces notes d’espérances et de défis, il pointé du doigt le contraste que forme l’islam extrême mais le trafic de la drogue. Comment répondre à ces éléments-là ? Enfin avec la canonisation de César de Bus en mai dernier, nous pouvons nous rappeler l’exigence de trouver les mots pour annoncer la foi aujourd’hui. C’était aussi le but de la démarche synodale que nous sommes invités à poursuivre cette année.

- C’est justement ce chemin synodal et la manière d’y avancer qui sera au cœur de cette année pastorale. Nous sommes invités à une double conversion :

• comment l’Eglise se donne à voir ?
• comment nous vivons nous dans cette Eglise, quel chemin de coresponsabilité est envisageable ?

Pour guider nos pas, il faut se recentrer sur le mystère de l’Eglise et sa mission. Appuyons-nous sur les constitutions dogmatiques du concile Vatican II : Lumen Gentium (1 et 13) et Gaudium et Spes (22). L’Eglise est signe de cette relation avec Dieu, de l’unité du genre humain. Tous nous sommes appelés à faire partie du peuple de Dieu. Tous les hommes de bonnes volontés sont appelés. L’Eglise ne peut pas se confondre avec la société. Comment peut-elle faire signe ?

Après avoir écouté notre archevêque, nous sommes partis en groupe de 6 pour poursuivre la réflexion et voir comment creuser ces pistes. Nous sommes appelés à un déplacement qui se fera par un discernement et une conversion. L’après-midi était consacré au retour de nos échanges.

Nous étions donc heureux de nous retrouver autour de notre évêque et d’accueillir sa vision. C’est avec vous que nous poursuivrons le chemin. Approfondir ensemble pour aller vers une maturation. C’est tout l’enjeu de cette année pastorale qui s’ouvre. Venez nombreux le dimanche 16 octobre à Cavaillon pour aller de l’avant !

 Abbé Baptiste Vanel, vicaire