La joie de la réouverture de la cathédrale nous invite à étendre notre regard bien au-delà de l’édifice qui vient d’être restauré par la municipalité. Nous lui exprimons notre reconnaissance et nous prenons le relais pour faire vivre ce lieu et y accueillir tous ceux qui voudront la visiter et s’y recueillir.

Dans le titre de ce petit mot, le mot église est orthographié avec une minuscule. Ce n’est pas une erreur ! Il s’agit bien en effet du bâtiment où se rassemblent les chrétiens fidèles pour y offrir le sacrifice de leur prière. Autrefois - et ce n’est pas si ancien ! - à l’époque où l’Eglise qui avait en charge l’entretien de ses bâtiments, on pouvait trouver à l’entrée deux troncs : un « pour l’église » et un « pour les pauvres ». Ces troncs permettaient de recueillir les offrandes qui couvriraient les besoins d’entretien du lieu et pour faire l’aumône. Aujourd’hui, ces troncs ne sont plus visibles. Pour autant, l’Eglise, à travers chacun de nous, reste attentive aux besoins de ceux qui connaissent la précarité. En préparation de la journée mondiale de prière et d’action pour les pauvres (19 novembre), je vous invite aujourd’hui à tourner votre regard vers eux.

Dimanche prochain, ce sera la collecte nationale du Secours Catholique. A Orange, Le Secours catholique, c’est avant tout un espace de convivialité, d’écoute et de soutien où tous sont bienvenus autour d’un café. 

• un atelier vélo où nous trouvons notre 2 roues et apprenons à le réparer nous même avec l’aide et l’humour de nos bénévoles.
• un espace enfant ouvert à tous, pour des vêtements à prix mini de 0 à 14 ans, une aire de jeu et une bibliothèque. D’ailleurs les petits comme les grands sont invités à venir jouer.
• une épicerie solidaire qui, aujourd’hui, accueille 65 personnes pendant une période d’un an renouvelable avec la possibilité d’économiser pour une cagnotte, le temps de se relever. 
• offrir la possibilité d’envoyer des enfants en colonies de vacances, dans des familles d’accueil ou en famille dans des structures comme un camping.
• d’autres projets sont à l’étude comme la mise en place d’un atelier budgétaire afin que la pauvreté ne soit qu’une étape et non une fin.

Mais pour continuer à faire vivre tous ces moments de rencontres et d’aides nous avons besoin de votre générosité grâce à votre participation. Les dons faits lors des quêtes les 18 et 19 novembre prochain seront reversés au Secours Catholique. Pour ceux qui souhaitent avoir un reçu, des enveloppes-dons seront mises à votre disposition dès ce dimanche.

Ce lundi 13 novembre, l’association La Soupe de l’amitié commence aussi, la saison de la préparation et de la distribution d’un repas chaud à midi du lundi au vendredi. Ce service est offert dans les locaux du centre évangélique protestant au 125, rue Alexandre Blanc. Comme chaque année, les paroissiens peuvent aider comme bénévoles ou en y apportant le matin (ou bien à la permanence du presbytère) des denrées, tout spécialement des légumes d’hiver : pommes de terres, oignons, courges.

P. Michel BERGER, curé

Pour nous aider à méditer, voici quelques mots de M^gr Jean-Paul Gusching évêque de Verdun

Le livre de Tobie nous dit : « Ne détourne ton visage d’aucun pauvre » (Tb 4, 7). Voici un appel à relire notre engagement dans l’accueil des pauvres, de l’écoute et l’accompagnement que nous leur servons. La situation des personnes pauvres peut nous émouvoir pendant quelques instants, mais, quand nous les rencontrons, nous pouvons ressentir une certaine gêne. La parabole du bon Samaritain interpelle le présent de chacun de nous, personnellement et dans nos services pastoraux. Dans notre entourage proche, ayant connaissance d’une personne en difficulté, nous lui portons une attention particulière, nous donnons un peu plus de notre temps. Comme Tobit, il est des moments de notre vie, quand la maladie ou les difficultés nous atteignent, où nous découvrons davantage notre propre pauvreté. Ainsi, notre positionnement à l’égard des pauvres n’est plus le même, il se dit en fonction de ce dont l’autre personne a besoin. Nous découvrons autrement que chacun d’eux est notre prochain. « Nous sommes appelés à rencontrer tout pauvre et tout type de pauvreté, en secouant de nous l’indifférence et l’évidence avec lesquelles nous protégeons un bien-être illusoire », rappelle le pape François. La Journée mondiale des pauvres est un appel récurrent pour chacun et nos diverses communautés, dans nos paroisses, services et mouvements. Chemin faisant, rendons grâce aussi pour tout ce qui s’y vit concrètement dans l’accueil et l’accompagnement des uns et des autres.