RECEVOIR ET GOUTER LA BENEDICTION DU PERE

10 janvier 2020

Au baptême du Christ, les cieux se sont ouverts. La bonne nouvelle est que, depuis ce jour, ils n’ont pas été refermés ! En descendant avec Jésus dans le Jourdain, en lui étant unis par la foi, ne lui somme associés. Ce qui se passe pour Lui s’accomplit aussi pour nous… et continue de s’accomplir !

Jésus vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
« Ce n’est pas pour lui-même que le Fils unique a reçu le Saint-Esprit. Car l’Esprit est à lui, en lui et par lui, comme nous l’avons déjà dit. Mais parce que, s’étant fait homme, il possédait en lui toute la nature humaine, il a reçu l’Esprit afin de la redresser tout entière en la restaurant dans son premier état. Nous pouvons donc voir, par un sage raisonnement et en nous appuyant sur les affirmations de la sainte Écriture, que le Christ n’a pas reçu l’Esprit Saint pour lui-même, mais plutôt pour nous, qui étions en lui. Car c’est par lui que nous parviennent tous les biens. » Saint Cyrille d’Alexandrie, commentaire sur l’Evangile selon Saint Jean

Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je trouve ma joie. »
Cette bénédiction du Père nous est indispensable et nécessaire pour vivre. Nous la recevons avec et par Jésus. Sans cette bénédiction, nous sommes des orphelins et nous passons notre vie à nous languir et à nous écrier : y a-t-il vraiment quelqu’un pour m’aimer ? Avec cette bénédiction, nous ne sommes pas seulement appelés enfants de Dieu mais nous le sommes en vérité ! Cf 1 Jn 3, 1

Lorsque nous évoquons notre baptême, bien souvent nous disons : « j’ai été baptisé à tel endroit et à telle date. » Mais en vérité, aujourd’hui, le Seigneur nous invite à dire : « je suis baptisé » au présent. Je vis du don qui m’a été fait lorsque le prêtre a versé l’eau sur ma tête : ce don est celui de la grâce sanctifiante, destiné à grandir et à se développer tout au long de mon histoire sainte.
La grâce sanctifiante est un don habituel, une disposition stable et surnaturelle perfectionnant l’âme pour la rendre capable de vivre avec Dieu, d’agir par son amour. On distinguera la grâce habituelle, la disposition permanente à vivre et à agir selon l’appel divin, et les grâces actuelles qui désignent les interventions divines soit à l’origine de la conversion soit au cours de l’œuvre de la sanctification. Catéchisme Eglise Catholique n°2000

En accueillant aujourd’hui à Caderousse Dorian et Claire comme catéchumènes dans notre paroisse, n’oublions pas de prier pour tous les autres catéchumènes et pour tous les baptisés qui s’appliquent à être fidèle(s) à la grâce de leur baptême en se tenant par leur prière et leurs bonnes œuvres dans la grâce de Dieu.
Pour nous encourager les uns les autres sur le chemin parfois étroit de la vie chrétienne, regardons les cieux ouverts et rendons grâce à Dieu. Depuis le baptême de Jésus, les cieux sont ouverts et ils n’ont pas été refermés ! Au contraire, depuis la Passion, la Résurrection et l’Ascension de notre Sauveur, par Lui, nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père. Ephésiens 2, 18
C’est donc avec assurance que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus : nous avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a inauguré. Hébreux 10, 19-20
Concluons par ce simple dialogue de bénédictions : Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. Ephésiens 1, 3

P. Michel BERGER, curé