Vers le Ciel !

21 octobre 2021

 

Il y a quelques jours, en faisant visiter la cathédrale Notre-Dame à une classe de CE 2 de l’école Notre-Dame, un enfant m’a posé cette question simple : « Pourquoi dit-on que les gens vont au ciel après leur mort alors qu’on les enterre ? »

Cette question arrivait au terme du chemin parcouru – de tableau en tableau – sur les pas de la Vierge Marie. Nous avons retracé les étapes de la vie : sa naissance (8 septembre), sa présentation au Temple (21 novembre), l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple (2 février), la prière de Marie pour l’Eglise à travers la chapelle qui lui est dédiée… avant de regarder Marie élevée – avec son corps et son âme – dans la gloire de Dieu au jour de son Assomption (15 août), fin de sa vie sur cette terre. A ce moment précis, la question de l’enfant venait manifester son désir de savoir ce qu’il se passe quand notre vie terrestre est accomplie. Qu’y a-t’il après notre mort ? « Pourquoi dit-on que les gens vont au ciel alors qu’on les enterre ? »

Qu’ai-je répondu à cet enfant ?

« On enterre le corps d’une personne après sa mort mais son âme ne meurt pas. Elle est destinée à voir Dieu dans le ciel. Le moment venu, notre corps sera appelé à ressusciter – comme Jésus – et à voir Dieu. Sais-tu que tu as une âme immortelle ? Elle ne périt pas lors de sa séparation du corps dans la mort. Elle s’unira de nouveau à ton corps lors de la résurrection finale. Ton âme comme ton corps, c’est toi. Mais ton âme ne meurt pas. »

Dans un monde où l’attention est focalisée sur les besoins matériels, les enfants sont soulagés d’apprendre qu’ils ont une âme, ce ‘principe spirituel’ qui dure – de manière permanente – alors que notre corps grandit, change, grandit encore, vieillit et meurt, avant d’être enterré. Leur annoncer la bonne nouvelle qu’ils ont une âme donne sens à leur vie. Cela les conduit à prendre au sérieux les paroles qu’ils disent et les actions qu’ils font. Ils comprennent que leurs paroles et leurs actions ont une valeur d’éternité, bien au-delà de la valeur qu’elles ont déjà sur cette terre, dans notre monde, dans notre famille, dans nos relations et nos amitiés.

Me rappeler que j’ai une âme me conduit à chérir ce par quoi je suis plus particulièrement image de Dieu. Je peux alors être veilleur et exprimer le désir de mon âme en chantant : Plus près de toi, mon Dieu, j’aimerais reposer, c’est toi qui m’a créé, et tu m’as fait pour toi, mon cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi !

Dans quelques jours, la fête de la Toussaint nous rappellera que notre vocation est de rejoindre Dieu pour la vie éternelle. Le lendemain, la prière pour les défunts nous conduira à confier leurs vies - faites de bonnes et de mauvaises actions - à la miséricorde de Dieu, Lui le juste Juge.

Quant à nous, veillons à demeurer dans l’amitié de Dieu, c’est-à-dire rester dans sa grâce.
Comment ? En veillant à ne pas L’offenser ou offenser nos frères de manière grave. En nous gardant du péché. En confessant nos péchés et en les réparant. En prenant soin de nos âmes qui ne meurent pas.

Le jour de la Toussaint ou le 2 novembre, nous visiterons la tombe de nos proches et nous prierons pour eux. Nous pourrons aussi déposer un lumignon sur leur tombe pour dire notre foi en la victoire du Christ ressuscité.

En d’autres termes, ne craignons pas de faire le lien entre la lumière de Pâques, reçue cette année lors de l’aube pascale et la lumière du Ciel à laquelle nous sommes appelés. Enfin, ne craignons pas de croire et d’annoncer la vie éternelle et la résurrection des morts. 

Père Michel BERGER, curé