« Voici l’Agneau de Dieu , qui enlève les péchés du monde » ( Jn 1, 29)

13 janvier 2023

Les lectures de ce dimanche nous aident à centrer notre attention sur la personne de Jésus, l’Envoyé, le Messie. Quelle que soit l’intention du prophète Isaïe nous présentant le mystérieux Serviteur de Dieu, nous les chrétiens, nous savons et croyons que c’est en Jésus Christ de Nazareth que s’accomplissent les prophètes.
La mission de ce Serviteur était une mission universelle : « Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ». (Is 49, 6). C’est Jésus Christ qui va réaliser cette mission de salut universel.
Les différents noms qui sont appliqués à Jésus dans les lectures de ce dimanche essaient de nous décrire la richesse de sa personnalité : l’Envoyé de Dieu, le Messie, le Serviteur, le Fils de Dieu, l’Aimé, le Préféré du Père...

Mais aujourd’hui Saint Jean dit surtout de lui qu’Il est l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.
Pour les Juifs contemporains de Jésus, l’agneau est un animal plein de symbolisme et de résonance biblique. Ceux qui entouraient Jésus voyaient en lui l’accomplissent de cet agneau pascal dont le sang ayant marqué les portes des familles juives en Égypte, signalait le début de l’exode et de la libération d’Israël. Les sacrifices quotidiens d’agneaux dans le Temple avaient aussi une profonde relation avec Jésus Christ, car ces sacrifices seront désormais remplacés par l’unique sacrifice qu’a fait de lui-même, le vrai Agneau immolé sur la croix. Tout ce qui a été prophétisé par Isaïe se réalise en plénitude dans la personne de Jésus. De lui nous pouvons dire réellement qu’il est l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.
Jésus Christ nous appelle à la sainteté et il nous donne continuellement les aides nécessaires. Il nous aide à devenir enfant de Dieu. Ce pouvoir de sanctification de l’homme est un don de l’Agneau de Dieu.
Dans un monde comme le nôtre, plein de péchés, Jésus est celui-là même qui vient enlever le péché du monde. C’est lui qui apporte de la part du Père et de l’Esprit Saint un message de paix, de justice et de solidarité, un message de pardon et d’amour.
Le seul moyen vérifiable, c’est la confession, une confession contrite, pleine d’amour et d’espérance, parce qu’elle restaure la paix du cœur que le péché a dérobée. La confession est un véritable trésor laissé par le Christ à son Église. C’est vraiment le sacrement qui soulage et qui donne la paix du cœur quand on le reçoit. C’est vraiment dommage que les chrétiens n’aient pas encore découvert le bonheur de se confesser, et pourtant il s’approchent de la communion chaque jour ou chaque dimanche.
« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ». Dans l’Eglise catholique, le seul moyen pour que nos péchés soient habituellement enlevés, c’est dans le Sacrement de la confession individuelle devant un prêtre. C’est Jésus Christ qui a donné aux prêtres ce pouvoir.

Allons nous confesser ! N’ayons ni honte ni peur. Celui ou celle qui, par honte ou par peur, cache un péché mortel (un péché grave dont il a bien conscience) ressort du confessionnal comme il y est entré, c’est à dire avec tous ses péchés. Nos confessions doivent être claires, concises et totales.

Ayons confiance en notre Seigneur Jésus Christ qui est venu enlever nos péchés. Il les connaît, c’est vrai ! Mais il attend que nous lui en demandions pardon dans la confession. Ceux qui ne se confessent pas manifestent peu d’amour pour le Christ. Ceux-là aussi pardonnent difficilement car ils ignorent la valeur du pardon. Ils pensent aussi qu’ils n’ont pas de péchés. Mais qui sur cette terre peut affirmer qu’il ne commet jamais de péchés ?
Demandons à l’Agneau de Dieu, par intercession de notre Mère du ciel, la Vierge Marie, de faire de nous des chrétiens et chrétiennes qui aiment et pratiquent le Sacrement de la confession.

Père Grégoire VU