à la suite de Jésus... vivre le Carême...

25 février 2023

Durant le temps du Carême, pour nous préparer à Pâques, nous sommes invités à entrer dans le combat spirituel à la suite de Jésus : prier avec lui, jeûner avec lui, partager avec lui et avec nos frères.

Comme Jésus au désert a résisté à Satan par trois fois, nous aussi nous pouvons être vainqueurs de nos tentations. En écoutant la Parole de Dieu, ce temps de Carême nous propose quatre pistes :

La prière

Nous devons prendre le temps, dans une vie agitée, de nous recueillir. Prier à l’image de Jésus qui savait prendre du temps pour s’entretenir avec son Père. En méditant la Parole dans le silence, en éteignant la radio, en évitant d’être trop dépendants des smartphones, nous acceptons chaque jour de nous mettre quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par lui. Essayons de faire silence en nos vies, de sortir de la superficialité dans certains emplois du temps pour donner priorité à l’Essentiel.

Le jeûne

L’ascèse est une réalité qui nous fait peur. Nous n’avons pas l’habitude de nous priver même si aujourd’hui, chez nous, beaucoup de nos concitoyens vivent dans des conditions précaires et connaissent l’inquiétude du lendemain. L’Eglise nous propose quelques actes pénitentiels significatifs : manger plus sobrement le vendredi, jeûner un repas le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. L’Eglise attire notre attention sur l’importance de notre style de vie. Avec tous nos frères chrétiens, mais aussi avec tous ceux qui souffrent de la faim, d’un manque de liberté ou de dignité, avec tous ceux pour qui la vie quotidienne est une ascèse imposée, entrons dans ce jeûne de Carême.

Le partage

Le but du jeûne n’est pas seulement la privation mais le partage. Arrachons de nos vies l’individualisme et l’inertie pour nous engager au service des plus déshérités que soi. Développons la solidarité à l’intérieure de nos communautés ou par le biais des associations ou mouvements qui s’emploient à rejoindre et à servir les personnes fragilisées. N’oublions pas celles et ceux, qui dans le Tiers-Monde, vivent dans des situations difficiles, marqués par la malnutrition, le manque de soins médicaux, l’extrême pauvreté…. 

La pénitence et la réconciliation

Ce temps de Carême ne sera véritablement conversion que si nous allons jusqu’à l’accueil du pardon du Seigneur dans le Sacrement de réconciliation. Ce sacrement reçu personnellement témoigne que le Christ ouvre largement son Pardon à tout homme de bonne volonté, qu’il n’y a pas d’échec définitif et que Dieu est plus grand que notre cœur.

Père Emmanuel Deluëgue