A deux semaines de Pâques

28 mars 2020

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A deux semaines de Pâques

Pour les juifs, la Pâque (Pessah) est la plus grande fête de l’année : l’agneau pascal est sacrifié à ce moment-là. Cette pâque devient l’anniversaire de la sortie du peuple hébreu, les fils d’Israël libérés de la servitude des Egyptiens par Moïse. Comme tous les juifs, Jésus célébrait aussi cette fête.
Aujourd’hui, nous qui sommes chrétiens, nous allons aussi bientôt célébrer la fête de Pâques : la libération du péché par la Mort et la Résurrection du Christ, l’agneau pascal. Il a livré sa vie pour nous sauver.

D’après la tradition de l’Église, Pâques est aussi une occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. Pâques est le fondement de notre foi. Saint Paul dit : « si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu » (1 Cor 15,14). La foi chrétienne est fondée sur la Résurrection du Christ.

  • C’est pour cela que les catéchumènes demandent le baptême à la Vigile pascale.
  • L’Eglise baptise aussi les enfants le jour de Pâques. Le lien entre Pâques et le baptême est symbolisé par le cierge pascal, présence du Christ ressuscité lumière du monde. C’est pour cela qu’on allume le cierge du nouveau baptisé au cierge pascal.

L’Eglise nous invite à bien préparer cette fête à travers ce que l’Eglise nous propose de vivre durant le carême :

  • La prière, le jeune, et l’aumône.
  • L’approche renouvelée des sacrements : en particulier la réconciliation et l’Eucharistie. Empêchés de recevoir les sacrements, demandons au Seigneur de venir nous visiter spirituellement par sa grâce et de continuer à préparer mon cœur pour bien les recevoir quand cela sera possible.
  • La demande de baptême pour ceux qui ne l’ont pas encore reçu.

En raison du confinement, vous savez bien que nous rencontrons des difficultés depuis quelques jours sur ce chemin de carême : nous ne pouvons pas aller à la messe et recevoir la communion mais nous pouvons faire la communion spirituelle. Nous espérons pouvoir vous accueillir bientôt pour la messe et aussi pour le sacrement de réconciliation ou le sacrement des malades.
Par raison de précaution, on a réduit tous nos mouvements, rassemblements et visites. Si nous ne pouvons pas aller à l’Église et à la messe, cela ne nous empêche pas de garder dans notre cœur une relation intime avec Dieu. Même si nous ne pouvons pas pour l’instant nous confesser, nous pouvons demander pardon à Dieu et à nos frères et sœurs. Faisons notre examen de conscience, faisons l’aveu de nos fautes, développons la contrition (la tristesse d’avoir offensé Dieu) et faisons la pénitence, c’est-à-dire réparation pour nos fautes. Redisons l’acte de contrition, apprenons-le par cœur, faisons-le connaître à nos enfants. Tout cela est déjà source de grâce.

Dans les circonstances que nous vivons, nous ne sommes pas seuls. Jésus a dit à ses disciples : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). En ce moment difficile pour le monde entier, je vous encourage à prier, même dans votre chambre, dans votre bureau. Jésus dit : « Quand tu veux prier, entre dans ta chambre et, ayant fermé ta porte, prie ton Père qui est présent dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Mt 6,6).

Je vous encourage aussi à garder l’espérance. L’Eglise n’a pas cessé d’exister à cause du confinement. Elle est le corps mystique du Christ. En ces jours, l’Eglise est comme rendue « invisible » mais elle est pourtant bien là. Nous sommes le corps du Christ et ayons la certitude qu’il continue sa croissance. L’Eglise suivra certainement son Sauveur. Là où la Tête est passé, tout le corps doit passer. Ce que nous vivons au cours de ce Carême est une épreuve, une croix bien visible. Sachons nous attacher au jeudi saint caché : l’offrande de Jésus qui donne déjà son Corps livré pour nous ; sachons aussi voir au-delà de la croix et de la souffrance ; nous entrevoyons la victoire du dimanche de Pâques.
Père Pascal RATIARISON

"L’Église (...) n’aura sa consommation que dans la gloire céleste, lors du retour glorieux du Christ. Jusqu’à ce jour, l’Église avance dans son pèlerinage à travers les persécutions du monde et les consolations de Dieu (S. Augustin, civ. 18, 51). Ici-bas, elle se sait en exil, loin du Seigneur (cf. 2 Co 5, 6), et elle aspire à l’avènement plénier du Royaume, l’heure où elle sera, dans la gloire, réunie à son Roi. La consommation de l’Église, et à travers elle, celle du monde, dans la gloire ne se fera pas sans de grandes épreuves. Alors seulement, » tous les justes depuis Adam, depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu se trouveront rassemblés dans l’Église universelle auprès du Père."
Catéchisme de l’Eglise Catholique n°769