Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, Alleluia !

12 avril 2020

Ce jour que fit le Seigneur est un jour d’allégresse et de joie.

Voici le jour, le jour triomphal. Voici le jour UNIQUE, celui qui a la préséance sur tous les autres jours de l’année. Voici le jour que nous fêtons chaque jour pendant 8 jours, l’Octave de Pâques, jusqu’au dimanche de la Miséricorde.

Voici le jour, lui et non un autre, jour où l’on partage l’agneau spirituel, jour de repos pour ceux qui sont fatigués. Passons-le dans l’allégresse et dans la joie !

- Aujourd’hui, nous ne nous affligeons plus sur le vieil Adam, mais nous glorifions le Christ, nouvel Adam qui nous a sauvés de la mort du premier péché ;
- Aujourd’hui, nous ne blâmons plus la désobéissance d’Eve, mais nous déclarons Marie bienheureuse ; oui, bienheureuse est-elle, la nouvelle Eve, parce qu’elle a cru, avant tout autre que l’auteur de la vie ne pouvait pas rester au séjour des morts.
- Nous ne nous détournons plus du bois de l’arbre qui cachait le serpent tentateur, mais nous adorons le bois de la Croix qui, désormais, est l’arbre de vie et le trophée du vainqueur de la mort.

- Vraiment, il s’est relevé d’entre les morts celui qui tira la fille de Jaïre de son dernier sommeil ;
- Il se tient debout celui qui, à Naïm, releva le fils de la veuve de son premier cercueil
- Il est libre des bandelettes et des linges mortuaires celui qui commanda qu’on délie Lazare au sortir du tombeau.

Aujourd’hui, ce n’est plus le suaire de la mort qui enveloppe Jésus, notre Seigneur ; désormais et pour l’éternité, c’est la lumière qui est son vêtement.
Car Il vit le Dieu saint qui a donné sa vie pour le salut des hommes ;
Il triomphe le Dieu fort qui est la lumière des hommes ;
Il est entré dans la gloire de son Père qui l’a envoyé ; car Il est Dieu Immortel, libre et vainqueur de la mort.

Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie !

En ce matin de la Résurrection, Marie-Madeleine vient au tombeau ; dans sa douleur, elle est partagée entre la piété de ceux qui ont reconnu et suivi Jésus et le découragement de ceux qui manquent de foi en Jésus parce qu’ils ne l’ont pas assez écouté. En montant au sépulcre, elle pense - à tort - trouver parmi les morts celui qui est la Vie.

En ce matin de la Résurrection, les autres femmes sont inquiètes de savoir qui leur roulera la pierre ; en arrivant au tombeau, elles se rendent à l’évidence : la pierre a déjà été roulée ; c’est le travail de l’ange. Entrant dans le sépulcre, elles sont saisies de frayeur. Au lieu d’un mort, elles trouvent un ange vêtu de blanc : n’ayez pas peur ! Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant. Allez, partez, courez annoncer aux apôtres la bonne nouvelle de la Résurrection : Il vous précède en Galilée.

Et nous, frères et soeurs bien aimés, qui - dans notre quotidien - sommes partagés entre la piété filiale et le découragement de ceux qui, dans la vigne du Seigneur, portent le poids de la chaleur et du jour...
et nous mes frères, n’allons même pas au tombeau... Nous n’y trouverons pas le Christ... Il est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Nous en sommes certains, Il est ressuscité ! Notre foi s’appuie sur le témoignage des saintes femmes, sur le témoignage des Apôtres... sur la foi de toute l’Eglise depuis 2000 ans et... sur le témoignage de l’Esprit Saint qui atteste à notre esprit que, oui, c’est vrai, Jésus est vainqueur de la mort ! N’ayons pas peur. N’en doutons pas. Notre foi est certaine : le Christ est vraiment ressuscité ! Vivant, Il règne ! Il vit pour nous, il vit pour moi. Telle est sa victoire sur la mort : sa Résurrection. Telle est notre victoire sur le monde : notre foi.
Allons, partons, courons annoncer à ceux qui n’ont pas d’espérance : le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité !

Ce jour que fit le Seigneur est un jour d’allégresse et de joie.

Père Michel BERGER