Défi de mémoire auditive

19 mai 2020

Chaque paroissien est-il capable de mémoriser un passage de la Parole de Dieu et de le partager avec un autre ?

Catholiques, nous avons - depuis le concile Vatican II - un accès plus large à la Parole de Dieu. Les textes bibliques nous sont mieux connus... et très nombreux sont les paroissiens à pouvoir achever le début d’une citation de l’Evangile.

En revanche, parce que notre culture est celle de l’écrit qui est lu (parfois dévoré visuellement en quelques instants), nous avons beaucoup plus de mal à dire la Parole en la puisant de l’abondance de notre coeur.
C’est pourquoi, je vous propose immédiatement un exercice tout simple  : arrêtez-vous quelques secondes, mettez-vous en présence de Dieu et ’laissez venir’ du fonds de votre mémoire. J’ai bien écrit fonds avec un s puisqu’il s’agit d’une réserve semblable à celle d’une cave à vin, d’un cellier où sont conservées de précieuses denrées.
Avez-vous retrouvé une ou plusieurs paroles de la Parole de Dieu qui reviennent à votre mémoire et nourrissent l’huile de votre lampe ?
Si oui, heureux êtes-vous !
Si non, prenez plus de temps de prière silencieuse... et quand la prière du Notre Père (dont les paroles sont bien dans l’Evangile !) montera de votre coeur, alors vous aurez compris qu’il ne s’agit pas de la simple mémoire cognitive mais de la mémoire spirituelle qui s’appuie aussi sur la mémoire cognitive.

C’est pourquoi, quelques jours avant la fin du confinement, je jette un défi à tous les paroissiens, enfants, jeunes, adultes et personnes d’âge mûr :
"apprenez et gravez dans votre coeur quelques versets de l’Evangile ou de la Bible et offrez en la proclamation
(je n’ai pas dit la récitation mécanique) à votre curé et aux autres paroissiens quand vous les reverrez !"
Quel que soit le moyen que vous prendrez pour mémoriser, constituez vous un fonds de perles de la Parole de Dieu... Personne ne pourra jamais vous en priver...
quand bien même vous n’auriez plus la vue pour lire,
quand bien même vous n’auriez plus de livres à lire,
quand bien même vous en seriez empêchés par quelque confinement plus hostile que celui que nous venons de vivre...

J’espère que les plus courageux pourront apprendre et redire une parabole du Christ ou le récit d’un miracle ou celui d’une rencontre de Jésus.

Que gagne-t-on ?
  • une bonne dose de confiance en Dieu
  • de l’huile pour votre lampe
  • un trésor que ni la rouille ni les mites ne pourront manger (Mt 6, 20)
  • et surtout... la joie de l’Evangile ! 
Et vous, monsieur le curé ?

Je peux témoigner qu’une parole que j’ai lue et relue, prié et médité presque tous les jours quand j’avais 14 et 15 ans au cours de l’action de grâce après la messe est toujours là, lumière sur ma route quelques 35 ans plus tard ! La voici :

« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Jn 14, 23

Evangéliste Saint Matthieu par Rembrandt