Un an avant son passage de ce monde au Ciel, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus brûlait du désir de servir. Elle savourait les trois privilèges de sa vocation religieuse : Carmélite, Épouse et Mère (maternité spirituelle). Néanmoins, elle se questionnait sur sa place dans l’Eglise et sur la façon d’accomplir sa mission.
Je sens en moi d’autres vocations, je me sens la vocation de GUERRIER, de PRÊTRE, d’APÔTRE, de DOCTEUR, de MARTYR ; enfin, je sens le besoin, le désir d’accomplir pour toi Jésus toutes les oeuvres les plus héroïques. (…) Je sens en moi la vocation de PRETRE ; avec quel amour, ô Jésus, je te porterais dans mes mains lorsque, à ma voix, tu descendrais du Ciel… Avec quel amour je te donnerais aux âmes ! (…)
Malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les PROPHETES, les DOCTEURS… J’ai la vocation d’être APÔTRE… je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles. (…) Le MARTYRE, voilà le rêve de ma jeunesse, ce rêve il a grandi avec moi sous les cloîtres du Carmel… Mais là encore, je sens que mon rêve est une folie. (…)
Les chapitres XII et XIII de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux… J’y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs, etc… que l’Eglise est composée de différents membres et que l’oeil ne saurait être en même temps la main… La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix…
Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : « Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente. » Et l’Apôtre explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l’amour… Que la Charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j’avais trouvé le repos. (…) Ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’amour ! Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Coeur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’AMOUR… ainsi je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé ! Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus– autobiographie (Manuscrit B, 2v-3v)
Le Week-End dernier, avec deux personnes de notre paroisse, j’étais au Congrès Mission à Paris : nous étions 3500 personnes sous le regard de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des missions. Je propose à tous les paroissiens de reprendre (ou de commencer) cette semaine l’école des disciples-missionnaires. Il n’est pas nécessaire d’avoir suivi la saison 1 pour participer à la saison 2. Ensemble, après un temps de louange, à travers un temps de lectio divina (lecture et partage de la Parole de Dieu) nous chercherons à découvrir le projet royal de Dieu sur nous et à connaître nos talents et charismes. Nous pourrons alors trouver notre juste place dans le Corps du Christ et nous engager plus avant au service de la Mission de l’Eglise : évangéliser et aimer !
Père Michel BERGER
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