Chers frères et sœurs,

 Ce dimanche, nous fêtons le baptême du Seigneur, avec lui, nous touchons au terme de ce beau temps de Noël. Le Seigneur vient à la rencontre de l’homme dans son Incarnation. Il vient prendre sur lui notre humanité pour nous rendre participant à sa vie divine.

 Pour préparer cet édito, j’avais dans le cœur la question suivante : Est-ce que Jésus, le Fils de Dieu, avait besoin d’être baptisé par Jean le Baptiste ? Evidemment non, car le baptême de Jean était un signe de repentir. Or Jésus n’avait pas la marque du péché en lui ; Il n’avait donc pas besoin de se repentir. En revanche, par le baptême de Jean, Jésus prend sur lui notre humanité et nous fait le don du baptême. Par le baptême, Jésus vient nous racheter du péché et nous engendre de la vie divine par le don de l’Esprit Saint et le don de l’adoption filiale ! Voilà un beau cadeau !

 En se faisant baptiser, Jésus peut commencer sa mission. Le Père fait entendre sa voix lors du baptême « C’est toi mon Fils bien aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour ». Par son baptême, la présence de l’Esprit Saint est manifestée aux hommes, mais le Christ avait déjà en lui l’Esprit Saint. Et c’est cet Esprit lui-même qui atteste à notre esprit qu’en Jésus « nous sommes enfants de Dieu ; enfants et donc héritiers, cohéritiers du Christ » (Rm 8,16-17) « afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions nous aussi une vie nouvelle » (Rm 6,3-4).

 Chers frères et sœurs, demandons la grâce de pouvoir vivre de ce don que nous avons reçu le jour de notre baptême. Après le rite de l’eau du baptême, au moment de l’onction du Saint Chrême le prêtre dit : « N., tu es maintenant baptisé ; le Dieu tout puissant, Père de Jésus Christ, notre Seigneur, t’a libéré du péché et ta fait renaître de l’eau et de l’Esprit Saint. Désormais tu fais partie de son peuple, tu es membre du Corps du Christ et tu participes à sa dignité de prêtre, prophète et de roi. » (Rituel du baptême des petits enfants)

 Par le don du baptême le Seigneur nous incorpore à son Corps qu’est l’Eglise. En étant membre de ce corps nous avons donc chacun une responsabilité vis-à-vis de l’autre qui est à côté. Est-ce que nous voyons l’autre comme un étranger, ou bien comme notre frère ou notre sœur en Christ ? Par conséquent, nous avons à être attentifs à chacun de nos frères et sœurs car si notre prochain s’éloigne ou s’égare, les autres membres de l’Eglise seront touchés. Et donc à contrario, si nous cheminons dans la sainteté (finalité de notre baptême), les autres membres de l’Eglise seront touchés !

 Alors oui chers amis, bonne fête du Baptême du Seigneur à tous. Ne vivons pas comme des photocopies mais, comme des originaux, illuminons le monde par notre joie d’être enfant de Dieu !

Joris ROLAND,
Séminariste du diocèse d’Avignon en insertion paroissiale à Orange pendant les vacances